Œufs : les montagnes russes
Calibré : Après des semaines de morosité de la demande, le marché de l’œuf virait jeudi à 180 °. Avant même les annonces du président, les rayons des supermarchés revoyaient jouer les mêmes scènes qu’il y a sept mois, avec des achats de panique, créant artificiellement la pénurie. La demande a connu un véritable boom depuis mercredi matin, les opérateurs qui ployaient sous les stocks voient leurs entrepôts se vider et les prix remontent pour tous les calibres. Reste à savoir combien de temps durera cette frénésie, d’autant plus que les écoles restent ouvertes cette fois. A noter, à l’inverse, des annulations de commandes de la part des grossistes travaillant avec la restauration. L’alternatif bénéficie aussi du surcroît de demande.
Industrie : Le marché des œufs destinés à l’industrie tendait à s’assainir ces derniers jours. De fortes ventes vers l’étranger, à des prix relativement bas, ont permis de contribuer à désengorger les stocks, assez élevés pour certains opérateurs. Les prix avaient tendance à regagner quelques centimes au fil des jours. Mais depuis l’annonce du confinement, le marché s’est embrouillé. Les industriels disaient recevoir des annulations de commandes du secteur de la restauration hors foyer mais aussi d’usines travaillant sur les produits liés à la consommation hors domicile et nomade comme les sandwichs. Dans ce contexte, ils se montraient peu aux achats, attendant de voir l’évolution de leurs carnets de commandes. A noter qu’avec l’emballement des ventes en GMS, les œufs destinés au conditionnement et qui étaient proposés à l’industrie du fait de la mévente des semaines passées ne sont dorénavant plus disponibles.