Cotations
Œuf : nouveau bond des prix, faute d’offre
Grippe aviaire et guerre en Ukraine agitent le marché des œufs du jeudi 3 mars.
Grippe aviaire et guerre en Ukraine agitent le marché des œufs du jeudi 3 mars.
Ferme en calibré
En œufs de table, l’activité des centres de conditionnement semble correcte, sans plus, sans vraiment d’effet notable de la fin des vacances scolaires ni d’achat de panique des consommateurs à cause de la situation ukrainienne. En calibré, les besoins des grossistes sont réguliers, sans plus. Mais en face, l’offre de code 3 est absente. En cause notamment, la situation sanitaire en Vendée avec une grippe aviaire qui s’étend et qui raréfie une offre déjà mise à mal par la transition vers l’alternatif, les travaux et la flambée de l’aliment. Dans ce contexte, les prix continuent de monter, dans tous les calibres.
Les œufs alternatifs sont tirés par la cage et voient leurs prix progresser mais dans une moindre mesure. Le bio est toujours bien présent et déclassé.
Bond des prix à l'industrie
De nouveau très peu d’échanges cette semaine dans un marché bouleversé par l’actualité sanitaire et internationale. La grippe aviaire dans l’Ouest a entraîné l’abattage d’un lot contaminé et complique fortement la logistique sur le reste de la production. A long terme, les producteurs sont très inquiets puisqu’ils n’ont pas le droit d’accueillir les poussins d’un site d’accouvage dans la zone. En parallèle, la guerre en Ukraine bouleverse les échanges mondiaux. Le treizième producteur mondial fournissait œufs et ovoproduits à de nombreux pays d’Afrique et du Proche et Moyen Orient. Les envois ont été coupés et les acheteurs se reportent sur d’autres origines, notamment Espagne et Pologne ; d’où une tension globale. A cela s’ajoute la baisse structurelle des volumes de code 3.
Pour les industriels français, les approvisionnements sont extrêmement tendus et les prix grimpent. La plupart des casseries ne sont pas en mesure d’accepter de nouvelles commandes ou de fournir du réassort supplémentaire. Ils doivent travailler à répercuter ces hausses vers leurs clients. En alternatif, on rapporte les mêmes difficultés sur le sol. Plein-air et bio sont moins concernés.