Cotations
Œuf : des débouchés insuffisants
Marché des œufs le 24 juin 2021.
Marché des œufs le 24 juin 2021.
Calibré : Pas d’amélioration sur le marché des œufs calibrés ce jeudi. Si certains opérateurs jugeaient la demande régulière en insert, d’autres étaient moins optimistes. Vers les grossistes les ventes étaient régulières, sans plus. De la concurrence étrangère pesait notamment à Rungis. Le débouché de la restauration ne tournait pas encore à plein régime, 30 % des restaurants sont toujours fermés. Dans le même temps, la production était au rendez-vous, ce qui a conduit la plupart des opérateurs à devoir effectuer des concessions tarifaires.
En tout-venant, le marché demeurait très encombré par les œufs alternatifs. Les œufs bio étaient beaucoup trop présents et s’échangeaient à des prix très bas, très loin des coûts de production. Le plein-air ne valait pas mieux, malgré des opérations promotionnelles. Il semble que les ventes en magasins soient nettement inférieures à celles de 2019, avant la crise sanitaire. Les déclassements était nombreux et l’encombrement touchait aussi le standard qui parvenait à surnager jusqu’ici.
Industrie : Les disponibilités d’œufs de code 3 ont été plus larges cette semaine. En plus des rotations de centres, certains éleveurs cherchaient à dégager des volumes qui progressaient. Dans le même temps, les industriels se disaient pénalisés par un marché de l’ovoproduit qui manque de dynamisme. La fermeture des cantines scolaires limite les besoins dans cette direction tandis que les ventes en grande surface de produits transformés incorporant des œufs (brioches, mayonnaises, pâtes) sont mauvaises, tendance assez généralisée à l’ensemble des PGC. Dans ce contexte, les ventes se sont faites sur des bases baissières au fil des jours. A noter, la situation particulièrement compliquée pour les opérateurs utilisant des emballages carton. Les industriels privilégient le plastique dans les achats et les œufs sous carton sont pénalisés au niveau des prix. Or la flambée des cours des matières premières se traduit aussi par une hausse des coûts de ces emballages plastiques, ce qui vient s’additionner aux difficultés logistiques pour récupérer les emballages.
En œufs alternatifs, aucune amélioration, les volumes offerts étaient bien supérieurs aux besoins et les prix très bas.