Nouvelle restructuration chez Doux
Le groupe volailler Doux a annoncé, jeudi, son intention de procéder à une nouvelle réorganisation industrielle qui viserait 304 emplois, dans la plupart des 18 usines qu’il compte en France. Parmi les mesures les plus spectaculaire, la direction du leader européen de la volaille (Châteaulin, Finistère) fermera en octobre prochain l’abattoir découpe de canards de Malansac (Morbihan) qui emploie 78 personnes, et réduira de 80 postes l’activité de l’abattoir de poulets «export» de Chantonnay (Vendée) qui passera de 2/8 en 1/8. Les autres postes supprimés se répartissent entre production et administratif un peu partout dans le groupe. Selon la direction de Doux, « ce ne sont pas 304 postes qui seront supprimés, car des mesures de reclassement seront proposées lors des consultations, entreprise par entreprise». Ce plan de réorganisation industrielle « s’inscrit dans la baisse structurelle de la production en France», dit-on chez Doux. Un mouvement lent mais irrésistible qui a conduit le groupe châteaulinois à fermer l’usine «poulet export» de Briec (Finistère) en 2002, et l’unité «dinde» de Bapaume (Pas-de-Calais) en 2003. Le dernier plan en date (fin 2003) portait sur 334 mouvements ou suppressions de postes.
Compte tenu des incertitudes sur l’avenir de la filière en France -abandon des restitutions à l’exportation, élévation de l’accès en Europe des produits d’importation...-, Doux ne peut exclure qu’un autre plan de réorganisation n’interviendra pas en 2005. « Mais les clignotants ne sont pas encore au rouge», souligne-t-on chez le premier exportateur européen de poulets avec restitutions (120 000 tonnes). Doux emploie 14 000 salariés à travers le monde (6 500 en France) pour un CA 2003 de 1,5 milliard d’euros avec un résultat net consolidé de 5 millions d’euros seulement. Le groupe réalise la moitié de son CA à partir du Brésil, le reste d’Europe avec 1,130 million de tonnes de volailles en vif.