Oléoprotéagineux
Nouvelle baisse des cours du colza
La baisse des huiles et la force de l’euro face au dollar continuent de faire pression sur les prix du colza, tandis que ceux du soja se sont raffermis dans la crainte d’une sécheresse annoncée en Argentine.
La baisse des huiles et la force de l’euro face au dollar continuent de faire pression sur les prix du colza, tandis que ceux du soja se sont raffermis dans la crainte d’une sécheresse annoncée en Argentine.
Période du 16 au 23 janvier. Les cotations du colza ont régressé une nouvelle fois cette semaine, toujours pour les mêmes raisons : baisses des huiles (palme sur Kuala Lumpur, colza sur Rotterdam) et bonne tenue de l’euro face au dollar. Les Eurodéputés se sont prononcés lors de la semaine 3 en faveur d’un maintien d’un taux d’incorporation de biocarburants de première génération, à 7 % à l’horizon 2030, et pour la suppression de l’usage d’huile de palme importée à des fins énergétiques, inquiétant les exportateurs malaisiens et indonésiens. Les Malaisiens réfléchissent à porter plainte auprès de l’OMC contre l’Union européenne, au cas où le texte européen serait définitivement adopté en ces termes.
Les bonnes perspectives macroéconomiques au sein de l’UE-28 et les déboires aux États-Unis (procédure de « shutdown ») viennent justifier la fermeté de l’euro face au dollar, pénalisant les origines européennes sur la scène mondiale. En soja, les cours se sont raffermis entre les 16 et 23 janvier sur Chicago, conséquence d’une sécheresse annoncée sur les quinze prochains jours en Argentine, pénalisant les cultures. Au Brésil, la récolte des variétés précoces dans la région du Mato Grosso est annoncée avec du retard, laissant les origines américaines seules disponibles sur la scène mondiale fin janvier 2018. Enfin, la demande des industriels états-uniens s’avère dynamique actuellement. Le CIC estime un recul des stocks mondiaux de fin de campagne 2017-2018 entre novembre et janvier, passant de 41 à 40 millions de tonnes.
Au niveau hexagonal, la baisse des prix n’est guère propice aux velléités vendeuses. Quelques échanges sont rapportés toutefois dans l’est de la France, à destination des industriels hexagonaux et allemands. Dans les champs, les conditions hivernales douces sont pour le moment propices au développement des cultures. Attention toutefois : si un gros coup de froid venait à faire son apparition durant février, les plantes pourraient en pâtir. L’excès d’eau dans certaines zones pourrait également être nuisible. En tournesol, les prix ont régressé. L’activité est au point mort, pour les mêmes raisons que le colza.
Atonie totale en protéagineux
Du côté des pois et de la féverole, c’est une nouvelle fois le calme plat. Les cotations évoluent peu : assez stables sur l’intérieur et en retrait en portuaire. Comme toujours, les fabricants d’aliments se montrent peu intéressés par les marchandises.