Trimestre anti-inflation : Bruno Le Maire veut prolonger l’opération au-delà du 15 juin
Interrogé sur Franceinfo le 3 mai, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a annoncé vouloir prolonger le trimestre anti-inflation « au-delà du 15 juin ».
Interrogé sur Franceinfo le 3 mai, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a annoncé vouloir prolonger le trimestre anti-inflation « au-delà du 15 juin ».
Face à l’inflation, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances espère que d’une part des renégociations se mettent en place pour diminuer les prix en rayon et souhaite d’autre part « prolonger le trimestre anti-inflation au-delà du 15 juin », a-t-il déclaré sur Franceinfo le 3 mai. « Les distributeurs ont donné leur accord », affirme le ministre. L’opération commerciale, lancée le 15 mars dernier, propose des prix réduits sur une sélection de produits choisis par les distributeurs. Elle a été fortement critiquée par des associations de consommateurs, notamment l’UFC-Que choisir.
L'opération a permis « une baisse de 5 à 7 % » des prix, assure le ministre. « Nous voulons avec les distributeurs casser la spirale inflationniste à l'automne prochain », explique Bruno Le Maire.
Des renégociations débutent
Sur le volet renégociation, il compte faire revenir autour de sa table à Bercy les industriels afin d'« accélérer les négociations commerciales, pour que les grands industriels répercutent la baisse des prix de gros sur les prix à la consommation ». Il a prévenu que ces baisses ne devaient pas pénaliser les agriculteurs.
A l’occasion d’un débat sur BFM Business le 3 mai, Dominique Schelcher, président de Système U, a pointé la difficulté d’appliquer les clauses d’indexation quand elles sont présentes dans les contrats. « Le retour des industriels porte plus sur l'application des clauses d'indexation présentes dans les contrats, sans forcément tout rouvrir. Sauf que ces clauses ont très peu fonctionné l'an passé et que, dans de nombreux cas, nous n'avons pas réussi à nous mettre d'accord sur le contenu de ces clauses dans les dernières discussions », explique-t-il sur son compte LinkedIn.
Retrouvez ici le débat de ce matin sur @bfmbusiness auquel j'ai participé avec Jean-Philippe André, président de l'Ania, le syndicat des industriels de l'agro-alimentaire.https://t.co/SNjOpfIJrM
— Dominique Schelcher (@schelcher) May 3, 2023
De son côté, Jean-Philippe André, président de l’Ania, a déclaré « qu’à chaque fois que les cours mondiaux seront en baisse, on en prendra acte ». Il avait expliqué quelques jours auparavant ne pas être favorables à une « réouverture généralisée » des négociations. D’ailleurs, le président de la Fédération nationale des industries laitières, François-Xavier Huard a également insisté sur ce point : « À ce jour, il n'est pas souhaitable de rouvrir les négociations commerciales sur le lait », a-t-il déclaré également sur l’antenne de France Info.