Nette progression du blé tendre
Semaine du 27 juin au 4 juillet. Les conditions climatiques chaudes et sèches aux États-Unis continuent de doper les cours du blé tendre français. Les inquiétudes concernant certaines parcelles de blé de printemps, notamment dans le Dakota, ainsi que les derniers chiffres d’ensemencement du ministère de l’Agriculture américain (USDA) ont dopé les cours de la céréale à Chicago et à Minneapolis depuis le début de la semaine dernière, entraînant dans leur sillage le marché à terme européen Euronext. L’USDA a en effet annoncé des surfaces en blé à 18,48 millions d’hectares (Mha) contre 18,64 Mha le mois dernier et 20,29 Mha en 2016. La production de blé américain 2017 chuterait ainsi de plus de 20 % à 49,1 Mt (millions de tonnes), à comparer aux 62,9 Mt moissonnées l’an passé.
De son côté, la Commission européenne a estimé que la récolte céréalière de l’Union européenne atteindrait cette année 298 Mt contre 294,6 Mt en 2016, dont 138,9 Mt de blé (134,4 Mt l’an dernier). Les productions d’orges et de maïs sont respectivement prévues à 57 Mt et 62 Mt. En République tchèque, la production de céréales est attendue à 6,9 Mt (-10,1 %) dont 4,6 Mt de blé d’hiver, selon le bureau statistique du pays. Autre élément fondamental, l’estimation de la récolte kazakhe par l’USDA en retrait de 2 Mt par rapport à 2016, à 13 Mt. Le disponible exportable a toutefois été maintenu à 7 Mt.
Les cours de l’orge fourragère ont observé une progression importante en sympathie avec le blé notamment, alors que le maïs n’a affiché qu’un gain de 2 euros la tonne d’une semaine sur l’autre.
L’activité sur les marchés céréaliers est assez limitée actuellement. On notera quelques échanges de blé vers la meunerie, et d’orges sur les zones portuaires. En maïs, on observe un intérêt des industriels de la nutrition animale hexagonale et nord européenne. Sur le marché mondial, l’Algérie est à la recherche de blé actuellement.
Précocité de la récolte 2017
En France, les travaux de récolte avancent, notamment en orges. Selon les opérateurs, si les rendements s’avèrent décevants dans certaines zones, le calibrage serait satisfaisant. En revanche, les taux de protéines seraient parfois trop élevés pour les besoins des brasseurs. Au 26 juin, selon le bulletin Céré’Obs de FranceAgriMer, la récolte d’orge d’hiver était effectuée à 48 % alors qu’elle ne l’était qu’à hauteur de 3 % l’année dernière. En blé aussi, la moisson a débuté, effectuée à 4 % en blé tendre et à 24 % en blé dur. Si les pluies du week-end ont pu ralentir son avancée, le retour d’un temps ensoleillé devrait permettre de la poursuivre sereinement cette semaine.