Céréales
Nette progression des cours céréaliers
Le blé tendre, l’orge fourragère et le maïs sur les places hexagonales ont fortement renchéri sur la semaine, en raison de la sécheresse qui sévit dans de grands bassins de production.
Le blé tendre, l’orge fourragère et le maïs sur les places hexagonales ont fortement renchéri sur la semaine, en raison de la sécheresse qui sévit dans de grands bassins de production.
Période du 13 au 20 octobre. Les cotations du blé tendre en rendu Rouen et du maïs en rendu Bordeaux ont gagné entre 11 €/t et 11,50 €/t sur la semaine. Mais la palme revient à l’orge fourragère en rendu Rouen qui a progressé de 18 €/t. Les prix des céréales sur le marché physique français ont suivi la nette hausse des contrats blé et maïs sur Euronext et le CBOT, boostés par la sécheresse qui sévit dans bon nombre de bassins de production, notamment aux États-Unis, en Russie et en Ukraine. Marc Zribi, chef de l’unité grain et sucre de FranceAgriMer, a expliqué, lors d’un point presse le 14 octobre, que « les conditions climatiques très sèches ont contribué à réduire les perspectives de récolte sur la zone mer Noire (Ukraine, Roumanie et Bulgarie), même si la Russie réalise en face des niveaux de récolte record », et « une certaine rétention des producteurs russes à mettre en marché leurs marchandises » conduisent à la hausse des prix russes. Le blé français a, de plus, été dopé par le dernier appel d’offres de l’Algérie qui, même s’il ouvre la possibilité aux blés issus de la zone mer Noire d’accéder à ce débouché traditionnel de la France, reste une occasion pour l’origine hexagonale. L’Algérie a, de fait, acheté, le 14 octobre, entre 0,5 et 0,6 Mt de blé tendre, en se fournissant auprès de la France, de l’Allemagne et des pays baltes, rapportent divers analystes, à 263,50 $/t Caf en moyenne, pour un chargement en novembre.
Sur la scène internationale, l’UE a exporté, au 11 octobre, 5,73 Mt de blé contre 8,10 Mt l’an passé à même époque, et 2,25 Mt d’orge contre 2,41 Mt en 2019, selon la Commission européenne. En maïs, les importations s’élèvent, quant à elles, à 4,70 Mt (5,76 Mt l’an passé).
Côté fondamentaux, la production de maïs en Ukraine atteindrait 32,5 Mt, selon l’Union ukrainienne des traders, un chiffre nettement inférieur à l’estimation de l’USDA (36 Mt).
La récolte de maïs en France retardée par la pluie
Dans les champs hexagonaux, les semis de blé tendre sont effectués, au 12 octobre, à hauteur de 12 % (16 % en 2019), en progression de 6 points par rapport à la semaine précédente, selon le rapport Céré’Ob. Ceux d’orge d’hiver ont atteint 17 % (32 % en 2019), en hausse de 8 points d’une semaine sur l’autre. En maïs, le stade « récolte » est passé de 49 % à 64 % en semaine 41 (26 % en 2019), avec des conditions de culture « bonnes à très bonnes » stables à 58 % (58 % en 2019). Notons que les pluies ralentissent les travaux de récolte en France.