Négo 2022 : Egalim2 sera-t-elle suivie ?
Le second comité de suivi des négociations commerciales 2021-2022 s’est tenu le 16 décembre autour des acteurs des filières agroalimentaires et des deux ministres de l’Alimentation et de l’Industrie. Le constat du gouvernement : la prise en main des dispositifs de la loi Egalim se fait progressivement.
Le second comité de suivi des négociations commerciales 2021-2022 s’est tenu le 16 décembre autour des acteurs des filières agroalimentaires et des deux ministres de l’Alimentation et de l’Industrie. Le constat du gouvernement : la prise en main des dispositifs de la loi Egalim se fait progressivement.
« Les contrôles ont commencé et se poursuivront », tels sont les mots des ministres de l’Alimentation et de l’Industrie, Julien Denormandie et Agnès Pannier-Runacher prononcés dans le cadre du second comité de suivi des relations commerciales, qui s’est tenu le 16 décembre. Les ministres ont rappelé leur vigilance quant à l’application de la loi, même si un certain optimisme est ressorti de ce comité.
A ce jour, la quasi-totalité des conditions générales de vente ont été transmises par les entreprises aux enseignes de la grande distribution et les négociations commerciales ont débuté. Selon le gouvernement, « les acteurs s’approprient progressivement les dispositifs de la loi Egalim2 ». « D’après les témoignages recueillis lors de ce comité, la loi semble engendrer une dynamique positive dans les négociations, en termes de transparence notamment, et dans la place désormais accordée à la préservation du revenu des agriculteurs dans les négociations commerciales », assurent les deux ministères dans un communiqué diffusé le 16 décembre.
Du côté des fédérations, on rappelle quand même que les besoins de revalorisations sont urgents dans un contexte de fortes hausses des coûts des matières premières.
« Les entreprises ont dès à présent impérativement besoin que les distributeurs prennent en compte la réalité économique actuelle. Tous les acteurs de la filière sont conscients des enjeux sur le pouvoir d’achat des Français qui est, on le sait, fragilisé. Les hausses de tarifs demandées par les entreprises sont raisonnées, raisonnables et objectivables dans ce contexte inédit », commente l’Ania.
De leurs côtés, la Fnsea et les JA « ont à nouveau exprimé que le contexte inflationniste actuel doit engager chacun à appliquer toutes les mesures de la loi pour qu’aucun acteur ne soit pris en étau par ces hausses de charges très fortes, qui nécessitent, comme l’a rappelé FranceAgriMer, des hausses de prix ».
Les deux syndicats se disent aussi mobiliser " pour engager le mouvement des producteurs agricoles vers des contrats écrits, qui tiennent compte des indicateurs de coût de production établis par les interprofessions ".
Le prochain comité des négociations commerciales aura lieu avant la fin du mois de janvier 2022.