Aller au contenu principal

Milk U Good, le monde laitier sur YouTube

Depuis mai dernier, le Cniel a lancé Milk U Good, une série de films vidéo sur YouTube et un blog. Objectif : avoir une présence positive sur le web et contrer les messages négatifs sur le lait. La chaîne compte 16000 abonnés et 2,3 millions de vues.

 

Le 22 mai 2014, le Cniel lançait la première chaîne YouTube dédiée aux produits laitiers, Milk U Good, une chaîne à base de vidéos humoristiques, utilisant les codes et le langage décalé des jeunes. « Milk U Good s'adresse à la génération des 13-24 ans, explique Dominique Poisson, responsable média au Cniel. Connectés sur YouTube du matin au soir, cette génération plébiscite ce réseau social. 66 % des jeunes passent autant voire plus de temps à regarder des vidéos en ligne que la télévision. C'est donc sur YouTube que l'interprofession laitière a décidé d'émettre sa première chaîne, dédiée au lait et aux produits laitiers. » Le but est de faire connaître les bienfaits des produits laitiers à travers des vidéos réalisées par des « youtubers », d'inscrire leur consommation dans le mode de vie des jeunes et de lutter indirectement contre la désinformation et les rumeurs négatives.

Pour cela, le Cniel s'est appuyé, via l'agence de production de Auféminin.com, sur des « youtubers » déjà connus et ayant une large communauté de followers, comme le Woop, Bengui, Nad Rich'Hard, Marjorie Le Noan... Durant l'été, 12 vidéos humoristiques ont été mises en ligne, réalisées par et avec ces « youtubers ». Toutes réinventent avec humour une nouvelle façon de boire du lait, en couple, entre potes, de bon matin, dans les vieilles séries US... Dès leur lancement, grâce notamment à ces « youtubers » très suivis, ces vidéos ont rencontré une large audience. Les plus regardées début juillet étaient « Et toi, comment tu bois ton lait... en couple », Nad Rich'Hard: « Le lait », et le Woop: « Les produits laitiers sont vraiment nos amis pour la vie ». En septembre, la chaîne a obtenu le troisième prix de la seizième édition du « Grand Prix des médias CB News ». En octobre, de nouvelles vidéos « clashs » ont été mises en ligne, nouveau concept qui consiste à présenter un sujet avec des points de vue différents. D'un côté, des éleveurs filmés dans leur environnement de vie et de travail, mettent en valeur leur métier. De l'autre, des « youtubers » dans leur univers urbain habituel interrogent les éleveurs.

 

DE TRÈS BONS SCORES QUANTITATIFS ET QUALITATIFS

Trois études récentes ont permis d'évaluer les résultats de la chaine Milk U Good. Une première étude réalisée par YouTube en juin, montre que 23,6 % de ceux qui ont vu les vidéos s'en souvenaient. En décembre, le baromètre Cniel CSA montre que 22 % du coeur de cible (entre 15 et 17 ans) se souvient avoir vu au moins une video. Un taux de reconnaissance satisfaisant compte tenu des moyens investis. « Les scores obtenus sont très bons, pour un coût inférieur à celui de la télévision, souligne Dominique Poisson. Les réseaux sociaux permettent un ciblage beaucoup plus précis que la télévision pour toucher la cible des jeunes. Ils sont plus souples d'utilisation. Les deux médias sont complémentaires. »

Par ailleurs, pour connaître l'impact des vidéos sur l'évolution de la perception des produits laitiers, une étude qualitative a été organisée par une doctorante en sociologie du département Études de Auféminin.com. Cette étude montre que les jeunes ont une image du lait globalement positive.

Le lait est vu comme un produit naturel, bon pour la santé et source de croissance. Il fait quasiment l'unanimité auprès des jeunes et est considéré comme un élément indispensable dans le frigidaire. Son goût singulier séduit les jeunes et la qualité du lait est la première motivation d'achat. L'étude qualitative a montré aussi que Milk U Good est appréciée grâce à sa ligne directrice moderne, la tonalité décalée de ses vidéos, les détails soignés et la reprise des codes auxquels les jeunes sont habitués. La chaîne véhicule une image positive des producteurs et agriculteurs, les jeunes évoquant seulement comme points négatifs le surplus d'informations, la longueur des vidéos et un humour un peu léger pour certains participants plus adultes.

 

Un blog complémentaire de la chaîne YouTube

En juin, un blog Milk U Good a également été lancé par le Cniel, centré sur l'axe plaisir, bien-être, joie de vivre autour des produits laitiers (www.milkugood. com). « Le blog est complémentaire de la chaîne YouTube », soulignent Dominique Poisson et Hubert Cosico, Social media manager au Cniel. Ses objectifs sont de rendre plus « funs » et « aspirationnels » les imaginaires associés au lait et aux produits laitiers, de moderniser leur image auprès des jeunes et enfin de positionner le lait comme une boisson de consommation nomade. Mi-décembre le blog proposait ainsi parmi les nouveautés, un repas de Noël 100 % produits laitiers presque parfait, un masque visage au yaourt nature pour affronter l'hiver, une déco de Noël avec des pots de yaourt, des cocktails à base de lait...

ABONNÉS À MILK U GOOD : PLUS DE 78 % DE 13-24 ANS

La communauté des internautes abonnés à Milk U Good comprend 58 % d'hommes et 42 % de femmes. Les jeunes de 13 à 17 ans représentent 58 % des abonnés, avec une parité hommes-femmes. 20 % ont de 18 à 24 ans, avec davantage d'hommes que de femmes. 57 % des vues ont eu lieu sur un ordinateur, 29 % sur un mobile, 12 % sur une tablette et 2 % sur un autre support (console de jeu...).

 

EN BREF

À la direction du Cniel Changement à la direction générale du Cniel en ce début d'année 2015. Caroline Le Poultier est nommée directrice générale de l'interprofession de la filière lait de vache. Elle succède à Benoît Mangenot qui, selon l'expression consacrée, a fait valoir ses droits à la retraite. Diplômée de l'École nationale supérieure des industries agricoles et alimentaires et de l'École nationale du génie rural des eaux et forêts, Caroline Le Poultier a commencé sa carrière chez Danone en tant que chargée de mission sécurité alimentaire. En 2001, elle est nommée chef du service économie agricole à la direction départementale de l'agriculture et de la forêt de la Sarthe avant de rejoindre le bureau du lait et des industries laitières au ministère de l'Agriculture. Fin 2008, elle est appelée au cabinet du ministre chargé de l'agriculture, Michel Barnier puis Bruno Le Maire en tant que conseiller chargé des filières animales. En 2010, elle rejoint le cabinet du premier ministre François Fillon comme conseiller chargé de l'agriculture, la pêche et la forêt. Jusqu'en décembre 2014, elle était directrice départementale des territoires du Val d'Oise. Une nomination qui intervient selon les propos du président du Cniel, Thierry Roquefeuil, « dans une période de profonde mutation ».

Les plus lus

vache charolaise dans un pré
La vache lait O dépasse les 5 €/kg, les prix des jeunes bovins se calment

Les prix des bovins ont gagné 14,5 % en un an, et la hausse pourrait bien continuer, car si les prix des JB semblent marquer…

LES ÉTATS-UNIS PREMIER EXPORTATEUR AGRICOLE ET AGROALIMENTAIRE, infographie parue dans Les Marchés Mag de juin 2023
États-Unis : ce qu'il faut savoir du premier exportateur agricole et agroalimentaire en une infographie

Leader du marché mondial agricole et agroalimentaire, qu'est ce qu'exportent les États-Unis ? Quelles sont les productions…

oncle sam reçoit des dollars, vue en contre plongée
Droits de douane des États-Unis : quelles perspectives pour les échanges agricoles

Le président américain a annoncé, comme prévu, le 2 avril, une volée de droits de douane qui n’épargnent aucun pays ni aucun…

agneaux et brebis en bergerie
Les prix des agneaux de nouveau au-dessus de 10 €/kg, des records probables pour Pâques

Les prix des agneaux progressent de nouveau, à un mois de Pâques, temps fort de consommation de la viande ovine, qui résiste…

des poules oranges
Prix des poules de réforme – Cotation réalisée le 28 mars 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

Graines de soja dans des mains
Risques liés aux isoflavones : pourquoi l’Anses recommande d’éviter les aliments à base de soja en restauration collective

L’Anses recommande ce 23 mars de ne pas servir d’aliments à base de soja en restauration collective pour éviter une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio