Miel : les conditionneurs rappellent leurs engagements qualité
Le Syndicat français des miels, qui représente les conditionneurs français de miels, a réuni la presse le 3 octobre dernier pour prendre la parole suite aux nombreuses publications faisant part du nombre élevé de fraudes sur ce produit. « Il faut distinguer les vendeurs de miels des bords de route ou des marchés, et les conditionneurs de miels comme les membres de notre syndicat, qui sélectionnent et analysent les miels avant de les mettre en pot pour s’assurer que les origines géographique et florale du miel soient respectées, et qu’il ne contient pas de sirop de nourrissement des abeilles ni de résidus de pesticides ou d’antibiotiques », souligne Vincent Michaud, président-directeur général de Famille Michaud Apiculteurs et président du Syndicat français des miels. « Les douze adhérents du syndicat ont d’ailleurs signé une charte de déontologie pour s’engager à garantir un niveau élevé de qualité du miel qu’ils vendent », ajoute-t-il.
Le président tient à rappeler qu’une abeille peut butiner librement dans un rayon de 3,5 km autour de la ruche, dans une nature qui peut être polluée. « Je ne comprends pas que les services de l’État laissent certains miels être commercialisés sans aucun contrôle », déclare Vincent Michaud, dont l’entreprise peut rejeter jusqu’à la moitié des miels qu’elle se fait livrer à certaines saisons, car analysés comme non conformes.
Aucune raison de dénigrer les miels d’importation
Alors que la production de miels français est estimée à 16 100 tonnes en 2016, la consommation nationale atteint les 40 000 tonnes, d’où l’importance de recourir à des importations. La moitié des miels importée vient de l’Union européenne, 21 % des Amériques et seulement 14 % d’Asie, dont 11 % pour la Chine. « Il n’y a aucune raison de dénigrer les miels d’importation. Les miels chinois ne sont pas les moins chers du marché et ils viennent souvent de zones préservées, proches de la Mongolie. Comme tous les miels, ils sont contrôlés par les conditionneurs avant d’être mis en pot », martèle le président du syndicat.