Volailles : « Les pays du nord, Allemagne, Danemark, Pays-Bas, ont intérêt à libéraliser les normes de commercialisation », Yann Nédélec (Anvol)
L’élevage en plein air des volailles, cher à la filière française, pourrait perdre en notoriété au profit de modes d’élevage moins contraignants d’autres pays. Ces pays soutiendront le projet de la Commission européenne d’ouvrir le champ des mentions valorisantes.
L’élevage en plein air des volailles, cher à la filière française, pourrait perdre en notoriété au profit de modes d’élevage moins contraignants d’autres pays. Ces pays soutiendront le projet de la Commission européenne d’ouvrir le champ des mentions valorisantes.
L’autorisation dans l’Union européenne de mentions valorisantes des volailles autres que les 5 actuelles - « Alimenté avec x % de ... », « Élevé à l’intérieur - système extensif », « Sortant à l’extérieur », « Fermier - élevé en plein air », « Fermier - élevé en liberté » - est en passe d’aboutir à travers la révision des normes de commercialisation européennes. Selon Yann Nédélec, directeur de l’interprofession française des volailles de chair Anvol, la suppression de l’exclusivité des mentions actuelles est discutée depuis plusieurs années entre pays européens mais « on arrive en fin de processus », indique-t-il. « En groupe d’experts, peu de nationalités s’expriment pour défendre l’étiquetage actuel », témoigne-t-il, précisant que la France et l’Italie, où la part d’élevages en plein air est la plus importante (respectivement 20% et 7%), seront les premiers à y perdre.
"Protéger au maximum le plein air"
« Les pays du nord, Allemagne, Danemark, Pays-Bas, ont intérêt à libéraliser les normes de commercialisation parce qu’ils n’ont pas beaucoup développé la volaille en plein air », souligne le directeur d’Anvol. « L’Allemagne met en place un étiquetage des modes d’élevage », précise-t-il. Si le projet de la Commission se maintenait, un compromis serait à trouver, selon lui, « qui protégerait au maximum le plein air ». On constate, dans différents pays européens, le développement de systèmes d’élevage standard avec véranda ou jardins d’hiver, très différents du plein air mais qui pourraient être valorisés.