Céréales
Marchés céréaliers haussiers pendant les fêtes de fin d’année
Si l’activité est très limitée, les organismes stockeurs étant fermés depuis la fin décembre, les cours n’ont cessé de progresser sur l’ensemble des marchés céréaliers.
Si l’activité est très limitée, les organismes stockeurs étant fermés depuis la fin décembre, les cours n’ont cessé de progresser sur l’ensemble des marchés céréaliers.
Période du 15 décembre au 5 janvier. Les cours des céréales françaises ont affiché depuis la veille de Noël une certaine fermeté passant respectivement en blé et en orge de 209 à 214 euros/t et de 195 à 200 euros/t en rendu Rouen. La nouvelle année a également débuté sur une note haussière, avec une nouvelle progression du contrat blé sur Euronext, en sympathie avec le marché à terme de Chicago (CBOT). Le blé tendre et l’orge fourragère ont ainsi renchéri sur le marché physique français. Les prix sont globalement soutenus par des volumes de blé limités en Europe et une forte demande internationale, notamment chinoise. Cette dernière aurait acheté « 133 200 t de blé, 492 000 t de maïs ou encore 161 000 t de sorgho » la semaine précédant Noël, selon un courtier français. Par ailleurs, l’Algérie a acheté près de 300 000 t de blé d’origine optionnelle. Il est probable que l’OAIC ait privilégié les origines françaises, allemandes et argentines.
De son côté, le maïs n’était pas en reste, ses prix progressant de 201 à 206 euros/t en Fob Rhin sur les quinze derniers jours. Sous tension aux États-Unis, le contrat sur le marché à terme de Chicago est actuellement soutenu par des bilans mondiaux se resserrant, avec les révisions baissières des productions états-uniennes et ukrainiennes, notamment, et une demande mondiale très présente. Ajoutons à cela la décision argentine de suspendre ses ventes de maïs à l’étranger pour protéger son marché intérieur. Pour autant, les cours du maïs en Europe pourraient pâtir de l’épidémie de grippe aviaire qui progresse notamment dans l’Hexagone. Une baisse de la consommation d’aliments du bétail, et de maïs n’est pas à exclure dans ce contexte, et pourrait ainsi peser sur les prix dans les semaines à venir. En France, plus de 60 foyers ont été observés au 1er janvier, dont plus de la moitié dans les Landes. Un élément qui contrebalance la tension sur le continent américain. Enfin, on notera que le ministre chinois de l’Agriculture a demandé que davantage de surfaces soient consacrées à la culture du maïs dans le pays pour faire progresser la sécurité alimentaire nationale.
Pour S&P Global Platts, la tension du marché du maïs pourrait se poursuivre en 2021 avec une demande mondiale à la hausse et une production en baisse.
Météo satisfaisante pour le blé et l’orge
Les conditions de culture restent satisfaisantes dans les grandes régions de production de céréales à paille de l’hémisphère nord. Les parutions du bulletin hebdomadaire Céré’Obs de FranceAgriMer ont été interrompues depuis fin novembre 2020 et devraient reprendre d’ici peu.