Marché baissier en céréales
Les prix des céréales ont plutôt reculé entre les semaines 13 et 14 sur les marchés physiques français, conséquence d’un marché mondial très offert.
Semaine du 4 au 11 avril. Les cotations du blé tendre ont légèrement reculé d’une semaine sur l’autre, dans un contexte où le marché mondial reste bien approvisionné. L’observatoire des marchés de la FAO, Amis, estime la production mondiale de blé tendre à 760 millions de tonnes (Mt) en avril, contre 758 Mt en mars sur 2016-2017. Les stocks s’élèveraient à 240 Mt, chiffre stable d’un mois sur l’autre.
Pour 2017-2018, la production globale est attendue à 740 Mt, mais les stocks augmentent d’une année sur l’autre à 247 Mt, conséquence d’une consommation animale attendue en baisse sur ce produit. Quelques éléments haussiers sont venus néanmoins limiter le retrait des prix. Les opérateurs commencent à s’inquiéter du manque d’eau en France. FranceAgriMer estime que les conditions de culture étaient bonnes à très bonnes dans 90 % des cas en semaine 13. Ce chiffre pourrait ainsi évoluer à la baisse dans les semaines à venir. Ensuite, l’Algérie a acquis 570 000 tonnes (t) de blé tendre meunier, dont 400 000 t d’origine européenne, incluant des origines françaises, pour 200 $/t Caf, permettant de dynamiser légèrement les échanges en portuaire en France.
Sur le marché intérieur, les fabricants d’aliments concentrent l’essentiel des achats. Les meuniers français ne sont présents sur la récolte 2017 que pour des petites affaires de dégagement.
Début des semis en maïs dans l’Hexagone
En maïs, les prix ont également reculé. La FAO prévoit une augmentation de la production mondiale entre les campagnes 2016-2017 et 2017-2018, passant de 1 038 Mt à 1 051 Mt, grâce à l’Argentine et le Brésil essentiellement. Néanmoins, les stocks globaux reculeraient de 4 Mt d’un an sur l’autre, à 214 Mt, conséquence d’une progression des utilisations de la céréale dans l’alimentation animale en Asie et en Amérique du Sud. Au niveau français, le manque d’attractivité du maïs en formulation ne motive guère les fabricants d’aliments à se positionner. Les échanges en portuaire sont à l’arrêt. Notons que les semis ont débuté en semaine 13 d’après FranceAgriMer, et sont faits à 6 %.
En orge fourragère, dans le sillage du blé tendre, les cours se sont effrités. Une petite demande des fabricants d’aliments du bétail est rapportée sur la récolte 2017. Dans les champs, les conditions de culture d’hiver sont jugées bonnes à très bonnes dans 85 % des cas en semaine 13, selon Céré’Obs.