Coopérative
À l’ouest, le groupe Eureden s’engage
La transition agroécologique est en marche chez le nouveau groupe coopératif breton Eureden, union de Triskalia et du Groupe d'aucy. Elle passe notamment par son engagement dans la démarche HVE.
La transition agroécologique est en marche chez le nouveau groupe coopératif breton Eureden, union de Triskalia et du Groupe d'aucy. Elle passe notamment par son engagement dans la démarche HVE.
Le nouveau groupe coopératif Eureden, fruit de l’union des coopératives Triskalia et Groupe d’aucy depuis le 1er janvier 2020, a clairement inscrit, parmi les cinq items de sa démarche RSE, les objectifs d’une « agriculture plurielle et durable » et « le respect de la planète », où la démarche de Haute Valeur environnementale a tout son sens. Compte tenu de son jeune âge, Eureden n’a pas encore de démarche intégrée. Mais le nouveau géant coopératif breton (plus de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires avec plus de 20 000 agriculteurs sociétaires) indique que « tous les producteurs de légumes bretons d’Eureden (près de 1 500, ndlr) sont engagés dans la certification environnementale ». Il précise accompagner « les agriculteurs dans leur transition agroécologique pour avancer, à leur propre rythme, dans les différentes étapes de la certification environnementale ».
D'Agri Confiance à la HVE
Il faut donc regarder les démarches entreprises par les deux coopératives avant leur union. Pour d’aucy, les choses sont simples : « la démarche à marque d’aucy est en cours de construction », dit le groupe.
Il en va autrement pour Triskalia dont l’organisation de 600 producteurs de légumes a décroché en juillet 2019 la certification HVE de niveau 2. Ils cultivent pois, haricots, épinards, choux-fleurs, brocolis… destinés aux quatre outils de surgélation de la filiale Gelagri (deux en Bretagne, deux en Espagne) qui traitent dans l’année 175 000 tonnes de légumes, un peu à marque Paysan breton, l’essentiel en marques de distributeurs, pour la GMS et la RHD.
Pour les adhérents de l’organisation de producteurs, la bascule vers la certification n’a guère posé problème : Triskalia incitait depuis près de vingt ans ses producteurs à réduire intrants et pesticides dans le cadre de la démarche Agri Confiance.
Vers la RHD
La certification HVE de niveau 2 prévoit « de réduire autant que possible l’usage des produits phytosanitaires de synthèse » en privilégiant d’autres solutions en matière de végétal (sélection adaptée, bio-contrôle, etc.) et de pratiques nouvelles, en particulier les technologies robotisées. La mention de ce référentiel ne pouvant apparaître sur les packagings que pour ceux respectant la certification de niveau 3, Gelagri travaille ses produits sous HVE uniquement vers la RHD.
Ce créneau se déclare fort intéressé par le référentiel, considéré comme un signe de qualité. La loi Egalim prévoit en effet que 50 % de l’offre des cuisines centrales, lycées, collèges, etc. devra être constituée de signes de qualité à partir de 2022.
Nos ventes progressent plus fortement
« Alors que le marché se situe entre -1 et + 2 % par an, nos ventes progressent plus fortement. Nous avons commencé par une offre de 3 000 tonnes de vingt-cinq références en septembre. La demande est forte sur le marché. On peut même espérer des progressions à deux chiffres sur les ventes répondant à la certification environnementale face à des produits standard sans engagement », explique Régis Pennarun, directeur marketing et développement de Gelagri.
Pour toutes ses filières, y compris animales, Eureden va orienter ses producteurs vers l’agroécologie et la certification HVE, quand ce sera possible. « Nous sommes certifiés Agri Confiance en lait et l’obtention de la HVE ne devrait pas être difficile, à condition d’y aller avec nos partenaires chez notre filiale industrielle Laïta », explique le président du directoire d’Eureden, Georges Galardon.