L’offre encore trop rare
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La demande de produits laitiers biologiques reste bien orientée, mais la collecte a reculé début 2017. Un développement est attendu en 2018.
La collecte de lait biologique représente 132 millions de litres récoltés au premier trimestre en France, soit 5,8 % de moins que l’an dernier selon FranceAgriMer. Les mauvaises conditions climatiques de l’an dernier ont entraîné une baisse de la qualité et de la quantité des fourrages disponibles pour l’hiver. Au vu du nombre de conversions en cours, la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) estime à 800 millions de litres la collecte de 2018, soit une hausse de 36 % en trois ans. Pour les entreprises, le défi est important : il va s’agir de pouvoir absorber toute cette matière première supplémentaire.
Fabrications dynamiques
Au premier trimestre, les fabrications de yaourts et laits fermentés ont explosé, affichant une progression de 20 %, à plus de 15 000 tonnes. Celles de crèmes conditionnées sont tout aussi dynamiques (+22 %). En fromages, les fabrications progressent de plus de 5 % et en beurre de 5,5 %. Par ailleurs, 1 471 tonnes de poudres de lait bio ont été séchées au premier trimestre (+37,1 %), grâce au fort développement de la demande en poudre de lait infantile. Seules les fabrications de lait liquide conditionné ont reculé (-9,7 %), faute d’offres. Une baisse qui s’est traduite par la plongée des achats des ménages en cumul annuel du 26 décembre 2016 au 16 avril 2017 (-20,7 %), selon FranceAgriMer-Kantar Worldpanel. Le reste du rayon fait au contraire preuve d’une insolente bonne santé quand on le compare au conventionnel, avec des progressions des volumes allant de 8,8 % (beurre) à 28,1 % (crème) tandis qu’aucun produit en laitier conventionnel ne progressait.