Consommation
L’inflation des prix alimentaires dans une phase de tassement
Les perspectives du Crédit Agricole sont à un tassement de l’inflation alimentaire sur 2023, mais tout reste dépendant du niveau des prix de l’énergie.
Les perspectives du Crédit Agricole sont à un tassement de l’inflation alimentaire sur 2023, mais tout reste dépendant du niveau des prix de l’énergie.
Certes 2022 fut l’année de l’inflation : avec une hausse des prix alimentaires passée de 0,16 % en janvier à 12,6 % en décembre. 2023 sera-t-elle celle de la normalisation ? C’est la question à laquelle tentent de répondre les analystes du Crédit Agricole dans une note économique. Ils s’appuient sur la modération qui a commencé en mars, en juin les prix alimentaires affichaient même leur premier repli mensuel, selon l’Insee, la première depuis seize mois
Pour les analystes, le marché ne semble plus gouverné par les prix de l’offre mais par l’évolution de la demande. Baisse inédite des volumes achetés par les ménages et changement de pratiques de consommation : davantage de MDD voire de premiers prix, et chute accélérée du bio. « Les instruments de mesure peinent à suivre : références, panels, sont-ils toujours pertinents ? » doutent les analystes, qui assurent néanmoins « mouvement d’accords de prix à rebours s’est nécessairement enclenché, ne serait-ce que pour des motifs de concurrence, au niveau de la grande distribution en particulier ». Cette baisse se fera sur un temps long, car il faut liquider les stocks réalisés au prix haut. Ils estiment l’inflation des prix alimentaires ne sera plus que de 7,5 % en décembre 2023, « si les prix de l’énergie restent stables ».