Les Régions ont pris en compte l’enjeu alimentaire
L’idée de développer les produits bio dans les cantines et les circuits courts trône en bonne place parmi les programmes des candidats aux régionales. Mais l’enjeu de l’agroalimentaire est loin de se réduire à ces deux mesures pour les conseils régionaux. Emploi, vitalité des zones rurales, rayonnement de la région à travers sa gastronomie, cette industrie suscite un intérêt croissant de la part des élus. « On ne règlera pas tout sur les circuits courts, la dynamique économique est beaucoup plus large », estime Éliane Giraud, conseillère régionale en Rhône-Alpes. Préoccupée par le maintien d’une filière laitière, la Région a par exemple financé le pilote de recherche de Sodiaal à La Talaudière ou une nouvelle ligne de l’usine Candia à Vienne. Elle se préoccupe aujourd’hui du démantèlement de l’URCVL (groupement coopératif). D’autres Régions incitent financièrement les industries agroalimentaires à venir s’installer sur leurs territoires. C’est le cas de l’Auvergne ou du Nord-Pas-de-Calais, qui attend toujours l’arrivée de Fleury Michon à Cambrai. L’enjeu économique se double aussi d’une question d’image, les Régions voyant parfois une belle occasion de se promouvoir à travers le développement de marques collectives, comme Bravo l’Auvergne ! initiée par Valéry Giscard d’Estaing en 2004 et qui sera bientôt à l’honneur dans les restaurants de la chaîne Hippopotamus. Largement financeurs des comités de promotion des produits régionaux, certains conseils régionaux pilotent désormais directement ces outils de communication.