Oléoprotéagineux
Les prix du colza baissent dans le sillage du complexe oléagineux
Les cotations du colza français ont accompagné le mouvement de repli des cours des graines et huiles oléagineuses mondiales. Le retard des semis états-uniens de soja est toujours d’actualité.
Les cotations du colza français ont accompagné le mouvement de repli des cours des graines et huiles oléagineuses mondiales. Le retard des semis états-uniens de soja est toujours d’actualité.
Période du 4 au 11 juin. Les prix du colza sur les places hexagonales ont perdu du terrain, sur la semaine, suivant la tendance baissière du soja états-unien sur Chicago, du canola canadien sur Winnipeg et de l’huile de palme malaisienne sur Kuala Lumpur. Durant cette période, les cours du pétrole n’ont guère évolué. Les investisseurs font preuve de prudence face aux incertitudes sur l’avenir de l’accord entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires, et sur les relations commerciales entre les États-Unis et la Chine. Quant au dollar, il a reculé face à l’euro, rendant les marchandises états-uniennes plus compétitives sur le marché international. Sur le long terme, on notera les craintes des financiers quant à un ralentissement de la croissance mondiale. La Banque mondiale a revu à la baisse, le 4 juin, ses perspectives de croissance planétaire pour 2019, passant de 2,9 % à 2,6 %.
Les opérateurs sont dans l’attente du rapport du département états-unien à l’Agriculture (USDA) sur l’offre et la demande mondiales à paraître mardi 11 juin. Le département états-unien à l’Agriculture a, par ailleurs, publié, lundi 10 juin, l’avancement des semis de soja qui sont emblavés à hauteur de 39 % au 2 juin contre 29 % la semaine précédente, 86 % l’année passée à même date et 79 % en moyenne quinquennale. Les pluies aux États-Unis se sont en effet calmées, permettant aux travaux de semis de reprendre. Par ailleurs, les marges des triturateurs états-uniens resteraient bonnes, stimulant la demande intérieure.
Concernant le canola, un déficit hydrique est présent dans l’une des principales régions productrices, l’Alberta (parties nord et est de l’état), mais des pluies sont attendues, rassurant le marché quant à l’état des cultures, et constituant le principal élément baissier des prix sur le marché à terme canadien. Autre élément baissier : la hausse du dollar canadien face au dollar états-unien, consécutive aux rumeurs d’une éventuelle baisse des taux d’intérêt aux États-Unis par la banque centrale, la Fed.
Quant au commerce mondial, les exportations états-uniennes hebdomadaires de soja se sont révélées au-dessus des attentes des opérateurs, à 714 627 tonnes.
Repli des cours du pois fourrager
Sur le marché physique français, les prix du pois fourrager en départ Marne, en nouvelle récolte, ont reculé sur la semaine du 3 au 10 juin, dans le sillage du blé tendre en rendu Rouen. Le marché demeure très calme, dans l’attente de la prochaine campagne.