Les prix des jeunes bovins viande R 8 % supérieurs à ceux de fin 2023
Les cours des jeunes bovins ont continué leur ascension la semaine dernière, une accalmie est probable ces prochains jours. En vaches, la stabilité devrait rester de mise. A noter, un rebond de la consommation de viande bovine à la rentrée.
Les cours des jeunes bovins ont continué leur ascension la semaine dernière, une accalmie est probable ces prochains jours. En vaches, la stabilité devrait rester de mise. A noter, un rebond de la consommation de viande bovine à la rentrée.

Le prix moyen pondéré des gros bovins entrée abattoir a encore progressé (+3 centimes) la semaine dernière, pour atteindre 5,29 €/kg, un niveau jamais vu sur une fin novembre. La fermeté est de mise dans l’ensemble des catégories.
Bonne dynamique des prix des jeunes bovins
La cotation du jeune bovin Viande R a pris 30 centimes du kilo depuis le début du mois d’octobre. Une telle remontée des prix sur les deux mois d’automne n’avait pas été vue depuis 2021. A 5,63 €/kg, le prix du JB Viande R3 (hors Blondes et Parth.) au stade entrée abattoir publié par FranceAgriMer dépasse de 7,9 % son niveau de la même date de 2023 et de 5,4 % son niveau de 2022. Cette dynamique s’explique par la bonne demande export, que ce soit en Italie, en Allemagne et en Grèce mais aussi en Turquie. Néanmoins les abattoirs déclarent constater, cette semaine, un tassement des commandes, comme souvent à cette période de l’année. En 2022 comme en 20233, les prix des JB R ont stagné sur décembre.
Les prix des vaches résistent
Du côté des vaches allaitantes, les prix stagnent depuis la mi-novembre à un niveau jamais atteint à cette période de l’année. A 5,59 €, la cotation FranceAgriMer de la vache viande R entrée abattoir dépasse de 3,7 % son niveau de l’an dernier même date.
En vaches laitières, les prix se sont légèrement repris après leur dégringolade de septembre et octobre. La cotation de la vache Lait O a ainsi gagné 6 centimes sur novembre. A court terme, les opérateurs anticipent une poursuite de la fermeté, les approvisionnements étant toujours complexes sur la fin d’année, entre marchés désertés et main d’œuvre manquante.
Une consommation de viande qui rebondit en septembre
La consommation de viande bovine a rebondi en France en septembre, calcule l’Idele. « Au global, les abattages CVJA avaient augmenté en septembre (+7% /2023 ou +7 000 téc) permettant aux exports de bondir (+21% ou +3 500 téc) tout en conservant des volumes pour la demande intérieure » explique l’institut dans sa note mensuelle. Une reprise de la consommation reliée à la décrue de l’inflation.
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