Le prix du blé à un plus bas depuis l'été 2020 sur Euronext
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.
Les prix du blé tendre, de l’orge fourragère et du maïs sur le marché physique français ont progressé mais le blé dur s'est tassé entre le 4 et le 11 mars.
Hausse des prix du blé tendre
Les prix du blé tendre sur le marché physique français ont progressé entre le 4 et le 11 mars, alors que les contrats blé sur Euronext et le CBOT ont perdu du terrain dans le même temps, s'affichant à une plus depuis aout 2020 pour l'échéance de mai sur Euronext. Le marché a réagi à la publication du rapport Wasde de l’USDA sur l’offre et la demande mondiales agricoles de mars : augmentation des importations (baisse en Chine et au Moyen-Orient mais hausse en Asie du Sud-Est et stabilité en Afrique du Nord) et léger repli des stocks finaux dans le monde, malgré une petite progression de la production mondiale. En France, les conditions de culture du blé tendre se sont stabilisées durant la semaine se terminant le 4 mars, à 68 % (contre 95 % en 2023 à pareille époque), selon Céré’Obs.
Repli des cours du blé dur
Les prix du blé dur sur le marché physique français ont perdu du terrain entre le 4 et le 11 mars, toujours en raison de la forte concurrence internationale. La Turquie a de nouveau lancé un appel d’offres pour exporter 150 000 t de marchandises, qu’elle a ensuite annulé faute de prix attractifs. En France, les conditions de culture du blé dur se sont dégradées durant la semaine se terminant le 4 mars, perdant un point à 73 % (contre 91 % en 2023 à pareille époque), selon Céré’Obs. Les semis ont progressé dans de faibles proportions sur la période, passant de 91 % à 92 % de la sole attendue (contre 98 % en 2023 à date), d’après la même source.
Progression des prix des orges de mouture
Les prix de l’orge de mouture sur le marché physique français ont reculé entre le 4 et le 11 mars, dans le sillage du blé tendre. Les primes portuaires ont en revanche gagné du terrain, compte tenu d’un fort intérêt acheteur en ancienne récolte – toujours en raison des achats chinois rapportés il y a une dizaine de jours – qui entraîne dans son sillage une progression des bases en nouvelle récolte ; des affaires se sont conclues sur du dégagement en nouvelle campagne. En France, les conditions de culture de l’orge d’hiver se sont dégradées durant la semaine se terminant le 4 mars, perdant un point à 69 % (contre 92 % en 2023 à pareille époque), selon Céré’Obs.
Tendance haussière pour les prix du maïs
Les prix du maïs sur le marché physique français ont renchéri entre le 4 et le 11 mars, dans le sillage des contrats maïs sur les marchés à terme européen d’Euronext et états-unien du CBOT (Chicago Board of Trade). Le marché a réagi à la publication du rapport mensuel Wasde du département états-unien à l’Agriculture (USDA) sur l’offre et la demande mondiales agricoles, publié le 8 mars : recul de la production mondiale (Mexique, Afrique du Sud et Ukraine en baisse ; Argentine en hausse et Brésil stable), progression des exportations de près de 2 Mt (Argentine et Ukraine en hausse et Brésil stable) et effritement des stocks finaux d’environ 3 Mt (en hausse au Brésil mais en forte baisse en Ukraine).
Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains.