Les PME, un « vivier de différenciation » pour les enseignes
Le 15 décembre 2016, la Feef et la FCD présentaient les résultats de leur premier observatoire PME-Grande distribution réalisé par Nielsen. En voici les principaux enseignements.
En présentant le 15 décembre dernier les premiers résultats de l’observatoire PME-Grande distribution réalisé par Nielsen, la Feef et la FCD ont voulu démontrer que toutes les démarches engagées ces deux dernières années ont porté leur fruit. Après la publication d’un guide des bonnes pratiques, la signature de différents accords-cadres entre les enseignes, cet observatoire est une nouvelle étape dans la mise en place de « relations constructives ».
Les deux organisations se sont engagées à publier de nouveaux résultats tous les deux ans. « En tant que PME, nous sommes autant fournisseur de marques de distributeurs que de marques propres. Mais en MDD, nous avons encore des progrès à faire, a commenté Dominique Amirault, président de la Feef, l’enjeu est de réaliser sur les MDD ce que nous avons fait sur les marques propres. » Cet observatoire note que les TPE, PME et ETI ont généré 66 % de la croissance totale des ventes de produits de grande consommation en grande distribution en 2015.
« Cette tendance s’accélère sur la fin d’année 2016, sur la période P10, avec 84 % de la croissance réalisée par les entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 250 millions d’euros », précise Vincent Cornu, directeur distribution de Nielsen France. « Cette étude montre des résultats très positifs pour les PME, mais il y a encore des axes de progrès à développer, notamment sur les marques de distributeurs qui sont en profonde mutation », déclare Jacques Creyssel, délégué général de la FCD.
Une position dominante sur les MDD prémiums
Concernant les marques de distributeurs, sans surprise, 75 % de leurs ventes en valeur sont produites par ces TPE, PME et ETI, dont 60,7 % sont françaises, selon l’étude Nielsen, confirmant leur place de premiers fournisseurs des enseignes. Leur position est même plus importante sur les MDD prémiums et bios, puisque 67 % du chiffre d’affaires de la MDD prémium est réalisé par ce groupe d’entreprises, contre 60 % pour la MDD standard. Selon cet observatoire, le nombre de petits fournisseurs a fortement augmenté, alors que l’offre n’a pas vraiment bougé, entraînant une baisse de produits référencés par fabricant. 58,1 % des références en rayon sont fournies par les TPE, ETI, et PME françaises. « Pour les distributeurs, c’est un vivier de différenciation », insiste Vincent Cornu. « Les PME françaises sont particulièrement innovantes. Elles ont su se mettre sur ces nouveaux créneaux du bio et du prémium », observe Jacques Creyssel.
Selon l’observatoire de Nielsen, la MDD prémium génère plus de valeur que la MDD standard pour cinq catégories sur dix : les fromages à pâtes molles, les saucissons secs, les conserves de poisson, les jambons cuits et les boissons gazeuses. La société d’études considère également qu’il y a des leviers de référencement possibles pour les PME au sein des nouveaux circuits de proximité et dans le drive. Les MDD sont très surreprésentées en drive quand les marques de TPE, ETI et PME sont quasiment absentes.