Fragilisée par la crise des gilets jaunes
Les madeleines Jeannette changent de mains
« C'est avec beaucoup d'émotion que je vous annonce la fin de mon extraordinaire aventure avec Jeannette. En effet, je viens de céder l'entreprise », a annoncé Georges Viana, le 18 octobre sur son compte Linkedin. L’homme d’affaires franco-portugais avait repris la biscuiterie fin 2015 à la barre du Tribunal de Caen. « En février 2015, il n'y avait plus rien et avec l'aide des salariés, de ma famille, d'amis bikers, beaucoup de sueur et quelques larmes, nous avons construit une société qui emploie 30 CDI et fait travailler quelques fournisseurs », poursuit Georges Viana. Ayant obtenu le fameux label d’état Entreprise du Patrimoine Vivant, la société qui s’était installée en novembre 2017 à Colombelles (14) recevait plus de 100 000 visiteurs par an dans son magasin d’usine. Et c’est là où le bât blesse, l’entreprise s’étant vue fragilisée par la crise des gilets jaunes, avec une baisse de 70% de la fréquentation de la boutique de l’usine pendant l’occupation du rond-point de Lazzaro par les manifestants. « Malgré une croissance de plus de 30% par an, Jeannette a encore besoin de grandir vite et il nous fallait financer notre développement sur tout le territoire national et à l'international », explique Georges Viana. « N’ayant pas les moyens financiers nécessaires à ce développement », il a cédé la société Jeannette 1850 au Caennais André Reol, 86 ans, industriel ayant fait fortune au Venezuela dans l’automobile.