Les jeunes bovins victimes de la deuxième vague
Les cours des jeunes bovins français ne parviennent pas à se ressaisir. L’Institut de l’élevage estime le sur stock de JB Viande à 12 700 têtes en fin de semaine 45, selon le modèle de prévision Modemo. En cause, le manque d’entrain du marché européen.
En Italie, les restaurants doivent fermer tôt leurs portes à cause du couvre-feu ou sont même complètement à l’arrêt dans les zones rouges, ce qui se traduit par une chute de la demande. Les grandes surfaces multiplient les opérations promotionnelles pour dégager les volumes. Alors que les importations italiennes sont limitées, la France subit aussi la concurrence espagnole. En effet, avec la fermeture de la restauration, débouché clé pour la viande bovine de l’autre côté des Pyrénées, les prix des JB espagnols sont très bas (3,38 €/kg fin octobre pour le JBR selon l’Idele), ce qui leur permet d’expédier davantage de carcasses en Italie. En Allemagne aussi, la fermeture de la RHD limite les besoins. Les traditionnels flux d’échanges vers notre voisin tardent à prendre forme malgré l’approche de la St Nicolas et les opérateurs se montrent inquiets. Pour Caroline Monniot, de l’Idele, « la grande question serait de valoriser la viande des JB français sur notre marché intérieur. C’est compliqué d’en faire acheter au consommateur, qui n’en apprécie pas la couleur, mais il y aurait des pistes en restauration collective ».