Les IAA veulent bien réguler l’emballage, pas le condamner
La multiplication des emballages et suremballages dans l’industrie -et singulièrement dans l’industrie agroalimentaire- est devenue un motif de préoccupation croissant pour l’environnement. En témoignent les récentes manifestations menées par Greenpeace dans des grandes surfaces au cours de laquelle l’association incitait les consommateurs à se débarrasser sur place des emballages superflus avant de passer à la caisse.
La journée « emballage et industrie alimentaire au cœur du développement durable » qui se tenait hier à Paris au siège du groupe Pernod-Ricard tombait donc à pic. L’Ania (association nationale des industries alimentaires) et l’IFEC (institut français de l’emballage et du conditionnement) avaient tenu à organiser conjointement cette journée pour marquer leur engagement commun vis-à-vis des problèmes de recyclage des déchets industriels et ménagers. Le contenu du colloque, dévoilé dans ses grandes lignes le matin par Eric Béranger, président d’IFEC et par le président de la commission environnement de l’Ania, Yves Buchsenschutz, a permis d’en donner le ton.
Pas question pour les deux partenaires de procéder à une condamnation de principe de l’emballage. Yves Buchsenschutz a insisté sur l’importance des emballages, notamment pour le consommateur. Ils permettent d’abord d’avoir des informations sur le produit acheté, assurent la simplicité du transport, et la conservation du produit, a-t-il rappelé. Il participe enfin à la sécurité alimentaire du produit, sujet sensible en ce moment. « Certains ont tendance à l’oublier », a lancé Yves Buchsenschutz, dans une allusion aux actions de Greenpeace et d’Attac.
Bientôt cinq nouveaux engagements des IAA
Le président de la commission environnement de l’Ania a ensuite fait un point sur la politique lancée par l’Ania en faveur du développement durable, qui tient en douze programmes. Les engagements contenus dans ces douze mesures ont pour but de favoriser les approvisionnements durables et de limiter les impacts environnementaux liés aux process de fabrication, « ceci afin de promouvoir une distribution plus durable », dixit Monsieur Buchsenschutz. En conclusion, une charte destinée à l’industrie alimentaire a été présentée. Elle devra permettre l’optimisation du couple emballage-produit et aussi une meilleure prise en compte de l’éco-conception des emballages. La réduction maximale du poids des emballages fait aussi partie de ces mesures. La charte comprendra cinq mesures au total, qu’Yves Buchsenschutz n’a pas pu détailler hier matin.