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Oléoprotéagineux
Les grèves à Saipol pèsent sur la demande

Les sites de Montoir et de Grand-Couronne n’ont toujours pas repris leur activité à l’heure où nous écrivons ces lignes. Le recul des cours du soja sur Chicago a également joué.

Période du 12 au 19 février 2019. Les cours du colza ont perdu du terrain entre les semaines 7 et 8, conséquence notamment d’un effritement conjoncturel de la demande des triturateurs hexagonaux. En cause : la grève dans plusieurs usines de Saipol. Le 1er février, cinq sites avaient stoppé leurs activités : Sète, Montoir, Grand-Couronne, Lezoux (tournesol) et Bassens. Alors que les installations de Sète et de Bassens ont redémarré depuis quelques jours, celles de Montoir et de Grand-Couronne sont toujours à l’arrêt au moment où nous écrivons cette chronique. Autre élément baissier, Agreste estime les surfaces de colza semées en 2018 à 1,342 million d’hectares (Mha), certes en repli de 16,8 % par rapport à 2017, mais en hausse par rapport à la précédente estimation (1,228 Mha). Le marché juge ces chiffres optimistes.

Sur la scène internationale, le repli des cours de la graine de soja sur Chicago a également pesé sur ceux de la graine de colza cotée sur Euronext. Le marché s’inquiétait quant au déroulement des discussions entre les États-Unis et la Chine, et surtout de l’annonce de l’annulation de commandes chinoises durant les mois de décembre et janvier. Toutefois, les opérateurs reprennent espoirs ces derniers jours à ce sujet. Le président Donald Trump a déclaré qu’il pourrait repousser la date butoir du 1er mars, date à laquelle de nouvelles taxes sur les importations de produits chinois sont prévues, si aucun accord n’est trouvé entre les deux pays. Les négociations se poursuivent à Washington cette semaine entre représentants chinois et états-uniens.

Les pluies au Brésil ont quelque peu rassuré les opérateurs quant au potentiel de production du pays. Notons également l’effritement des cotations du canola sur Winnipeg. Des ventes techniques ont été rapportées ces derniers jours. Les stocks canadiens sont élevés, en raison de la faiblesse de la demande internationale, et notamment chinoise.

L’usine de Lezoux se remet au tournesol standard

En tournesol, les prix ont poursuivi leur ascension, que ce soit en qualité standard ou oléique. La demande est présente. Fait original : l’usine de Lezoux, qui ne triture habituellement que du tournesol oléique, a procédé à des commandes de graines de qualité standard. Du côté des tourteaux, les cours ont gagné quelques euros en soja, conséquence d’un intérêt toujours présent des fabricants d’aliments pour animaux. Les tourteaux de colza et de tournesol, moins compétitifs en formulation, sont délaissés.

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