Céréales
Les grains français parviennent à maintenir leurs cours
Alors que les conséquences de la pandémie de Covid-19 perturbent les échanges, les prix des céréales françaises restent tenus à l’exception de l’orge qui dévisse. De nombreuses ventes internationales sont venues animer le marché physique des céréales.
Alors que les conséquences de la pandémie de Covid-19 perturbent les échanges, les prix des céréales françaises restent tenus à l’exception de l’orge qui dévisse. De nombreuses ventes internationales sont venues animer le marché physique des céréales.
Période du 24 au 31 mars. Même s’ils affichent un léger retrait entre les 23 et 30 mars, les cours du blé tendre français sont actuellement soutenus par la bonne demande mondiale. Si la crise de Covid-19 fait reculer les marchés financiers et le pétrole, les matières premières agricoles hexagonales tiennent le coup globalement, la population mondiale ayant toujours des besoins primaires à combler. Ainsi, de nombreuses ventes internationales sont venues animer le marché physique des céréales. On notera les achats algérien de 240 000 t de blé meunier probablement français (un volume décevant pour les opérateurs) et turc pour 175 000 t de blé meunier. L’OAIC algérien est revenu aux achats en ce début de semaine 14 toujours à la recherche de blé meunier. Par ailleurs, l’extension de l’exemption de taxes à l’importation au Maroc est également un élément de soutien des cours du blé français actuellement. Sur le marché intérieur français, l’activité reste soutenue en blé même si la logistique demeure un problème pour certains opérateurs. La meunerie et la nutrition animale sont aux achats, les premiers toutefois moins que la semaine précédente. En orge, la demande, notamment mondiale, est retombée et les cours affichent une baisse logique dans ce contexte. En maïs, les cotations n’ont quasiment pas évolué d’une semaine sur l’autre. Contrairement aux prix états-uniens en net retrait compte tenu de la chute des cours de l’éthanol (dans le sillage du pétrole), le maïs français bénéficie d’une bonne demande de la nutrition animale française et espagnole. Mais l’offre n’est pas toujours au rendez-vous, dopant là aussi les prix.
Exportations européennes toujours au beau fixe
Selon les derniers chiffres publiés par la Commission européenne, l’UE (avec le Royaume-Uni) a exporté 23,94 Mt de blé (contre 14,28 Mt en 2019), 5,32 Mt d’orge (contre 3,43 Mt), et importé 15,84 Mt de maïs (contre 18,21 Mt l’an dernier à même époque). Côté mer Noire, la proposition du ministre de l’Agriculture russe de limiter les exportations de blé nationales à 7 Mt dans les trois prochains mois ne devrait pas avoir d’influence notable sur le marché, ce volume correspondant peu ou prou au potentiel exportable du pays sur cette période. Selon la société d’analyse Rusagrotrans, les ventes à l’exportation russes pourraient s’élever à 46 Mt en 2020-2021 (contre 41,2 Mt en 2019-220) dont 36 Mt de blé (contre 32,6 Mt cette année). Le cabinet d’analyses table sur une production de céréales à venir de 127,5 Mt, dont 81 Mt de blé (contre 74,6 Mt en 2019).