Les éleveurs laitiers gardent un pouvoir de négociation limité
A l’occasion du conseil spécialisé pour les filières laitières de FranceAgriMer du 27 juin dernier, le Réseau Mixte Technologique ruminants a dressé un bilan des contrats laitiers à la fin 2016, après une enquête réalisée auprès de 29 entreprises représentant 84% de la collecte nationale. S’agissant du contenu des contrats en matière de prix et de gestion des volumes, l’étude révèle que la constitution d’organisations de producteurs n’a pas encore porté ses fruits. Et l’analyse comparée des clauses contractuelles (volume et prix du lait) met en lumière des contrastes croissants selon les laiteries dans leur logique d’approvisionnement et de valorisation du lait collecté. L’étude met également en lumière le pouvoir de négociations aujourd’hui encore limité des organisations de producteurs, presque toutes adossées à un seul transformateur. « Désormais très nombreuses, elles sont parfois plus concurrentes que coopérantes dans certains bassins ou auprès de quelques transformateurs », précise l’Idele dans son dossier. Le conseil spécialisé conclut donc qu’ "il paraît nécessaire de poursuivre la réflexion sur une massification et une gestion de l’offre à travers des organisations de producteurs-coopératives de collecte, avec transfert de propriété, afin que les producteurs soient en mesure de négocier les prix en fonction des volumes qu’ils produisent et maîtrisent collectivement".