Céréales
Les craintes d’une détérioration de la récolte dopent les cours
Les opérateurs français redoutent une récolte céréalière 2020 faible en volume ce qui fait progresser les cours des céréales depuis la fin du mois de juin. Le rapport USDA a aussi participé à la hausse observée.
Les opérateurs français redoutent une récolte céréalière 2020 faible en volume ce qui fait progresser les cours des céréales depuis la fin du mois de juin. Le rapport USDA a aussi participé à la hausse observée.
Période du 30 juin au 7 juillet. Même si les volumes attendus restent importants, comme les stocks de report à l’échelle mondiale, les conditions climatiques pas toujours propices aux cultures font craindre un effet négatif sur les récoltes. Ainsi, l’ensemble des cours des céréales ont progressé depuis la fin du mois de juin. Le rapport de l’USDA paru mardi 30 juin a aussi largement participé à la hausse générale observée. Ainsi, selon les derniers chiffres du département de l’Agriculture états-unien, les semis en blé pour la campagne 2020-2021 couvrent 17,98 Mha (dont 12,36 Mha en blé d’hiver), en dessous des attentes du marché et des surfaces plantées en 2019-2020. Même constat, mais accentué, en maïs, avec 37,23 Mha emblavés (contre 39,25 Mha attendus et 36,30 Mha semés pour 2019-2020). Par ailleurs, les conditions de culture se sont dégradées dans les champs de maïs nord-américains. Le climat chaud et sec aux États-Unis a constitué un autre élément haussier, les maïs étant à un stade sensible de développement (floraison). L’USDA a ainsi corrigé à la baisse le taux de plantes se développant dans des conditions bonnes à excellentes à 71 % au 5 juillet, contre 73 % il y a une semaine.
En France, les premiers échos concernant la récolte d’orge, réalisée à près de la moitié, témoignent d’une extrême hétérogénéité en matière de rendement, la qualité étant globalement au rendez-vous. Des éléments qui font craindre un profil équivalent en blé tendre, générant déjà une certaine rétention à la production. En maïs, en revanche, tout se passe plutôt bien pour le moment côté développement des cultures. L’activité sur le territoire hexagonal reste limitée avec des opérateurs attentistes avec l’arrivée de la récolte d’orge et de blé dans la foulée, qui associée à une offre limitée, en attendant d’y voir plus clair (surtout en blé), n’aide pas aux échanges.
L’œil rivé sur la météo
Dans son dernier bulletin, Céré’Obs fait état d’une récolte d’orge d’hiver avancée à 41 %, au 29 juin, et à 18 % en blé dur dont les conditions de culture sont estimées bonnes à très bonnes pour 62 % des surfaces (70 % en 2019). Les orges de printemps affichent, quant à elles, un taux de parcelles évoluant dans des conditions bonnes à très bonnes à 52 % (-2 %), alors que les travaux de récolte démarrent (3 % effectués). En blé tendre, 56 % des surfaces bénéficient de conditions bonnes à très bonnes, contre 75 % l’an passé à date. La récolte débute (4 %). En maïs, les conditions de culture bonnes à très bonnes restent stables à 83 %, contre 79 % l’an dernier à même époque.