Les cours du colza évoluent peu
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Semaine du 10 au 17 octobre. Les cotations du colza sur Euronext et les places françaises du 16 octobre se sont retrouvées à peu près au même niveau que celui observé le 9. La baisse programmée de la consommation de graines de 1 million de tonnes (Mt) entre 2017 et 2018 annoncée par Saipol le 6 octobre dernier, du fait de la concurrence exercée par l’arrivée du biodiesel argentin sur l’Union européenne et l’Hexagone, avait pesé sur les prix au cours de la semaine 41. Néanmoins, les prix du soja coté à Chicago ont grimpé de manière assez nette en fin de cette même semaine, suite au rapport mensuel de l’USDA le 12 octobre. Selon ce dernier, les stocks américains de soja s’élèveraient à seulement 11,7 Mt, chiffre inférieur aux attentes du marché, contre 12,93 Mt le mois précédent. Les réserves planétaires passent de 97,5 Mt en septembre à 96 Mt en octobre.
Des achats techniques sur le marché à terme américain ces derniers jours ont également contribué au contexte haussier, tout comme la bonne tenue de la demande internationale. Selon l’USDA, les ventes américaines se sont élevées en semaine 41 à près de 1,75 Mt, un chiffre supérieur aux attentes. Au Brésil, la sécheresse inquiète quant au bon déroulement des semis. Ces derniers ont du retard selon plusieurs analystes, qui pourrait se révéler irrattrapable. La Conab (Compagnie nationale de l’alimentation brésilienne) estime la production nationale de soja à 106-108,26 Mt pour 2017-2018, contre 114,17 Mt en 2016-2017. En matière d’activité sur les places françaises, les échanges ne sont pas légion. Les vendeurs rechigneraient à contractualiser sur une base de rémunération du point d’huile à 1,35 % du prix de la graine (contre 1,5 % auparavant), selon le souhait de Saipol. Un courant de transaction est néanmoins signalé dans l’arrière-pays portuaire (hinterland) du Rhin.
Des affaires en tournesol
Du côté du tournesol, le marché se montre assez actif, les acheteurs profitant de l’arrivée de la coupe française pour se positionner. De leur côté, les vendeurs font de la place dans leurs silos pour accueillir la récolte de maïs. Les prix hexagonaux n’ont guère évolué, tiraillés entre présence de la demande et abondance des volumes. Concernant les protéagineux, les prix des pois et des féveroles sont inchangés entre le 9 et le 16 octobre, faute d’échanges significatifs.