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Les cours des grains refluent, sur un marché toujours lourd

L’amélioration des conditions climatiques dans l’hémisphère Nord et une offre mondiale abondante ont pesé sur les cours des grains cette dernière semaine. Les vendeurs sont revenus sur le marché.

Sur la semaine du 2 au 9 mai. Les cotations du blé tendre sont en recul, du fait notamment des récentes pluies, même si elles restent insuffisantes dans certains secteurs pour le moment. FranceAgriMer n’a pas encore pris en compte ces données, et estime les conditions de cultures bonnes à très bonnes dans 74 % des cas en semaine 17, contre 78 % la semaine précédente. Les vendeurs sont revenus sur le marché, tandis que les meuniers s’informent sur la prochaine campagne, sans être pressés de conclure. Au niveau international, les dégâts dus au temps sur les blés aux États-Unis (pluies et froid) seraient finalement réduits, pesant sur les cours à Chicago. En termes de fondamentaux, la Commission européenne estime la production de l’Union européenne en 2017 de blé tendre à 141,9 millions de tonnes (Mt) (contre 134,4 Mt en 2016), avec une hausse des stocks d’un an sur l’autre (12,2 Mt, contre 11,8 Mt).

En blé dur, les prix évoluent peu, l’ancienne récolte n’intéressant plus les acheteurs. La demande se porte sur la prochaine campagne. À l’étranger, on note l’achat tunisien de 75 000 tonnes (t) de blé dur, livrable sur août-novembre. Céré’Obs estime les conditions de cultures bonnes à très bonnes dans 62 % des cas en semaine 17 (63 % en semaine 16).

L’orge moins demandée

Les cours de l’orge de mouture ont légèrement régressé. Vu de Bruxelles, la production de l’UE à 28 croît à 62,4Mt (contre 59,6Mt), ainsi que les stocks (6,3Mt, contre 5,9Mt). La demande en portuaire et sur l’intérieur s’est amoindrie en France, alors que les vendeurs ressortent. Les pluies ont plutôt rassuré le marché pour la suite, même si des incertitudes persistent. FranceAgriMer évaluait, en semaine 17, les conditions de cultures de l’orge d’hiver bonnes à très bonnes dans 68 % des parcelles étudiées (71 % en semaine 16).

Les cotations en maïs se sont quelque peu effritées sur la semaine, malgré un petit courant de demande venant des Pays-Bas et de Belgique. L’offre mondiale abondante a pesé. La FAO estime la production mondiale 2017-2018 à 1 054,1 Mt en mai (contre 1 050,8 Mt prévues en avril). Les stocks progressent de 7,6 Mt sur la période, à 214,4 Mt. Vu de la Commission européenne, une progression de la production est attendue, à 66,5 Mt (contre 60,5 Mt) en 2017-2018, avec des stocks en hausse à 13,4 Mt (contre 12,2 Mt). Notons que les semis français sont faits à 84 % en semaine 17, selon Céré’Obs.

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