Céréales
Les céréales soutenues par la demande mondiale et la sécheresse
Le manque de pluies aux États-Unis et en Russie reste d’actualité, alors que la France bénéficie de conditions climatiques satisfaisantes. Dans l’Hexagone, l’activité en blé et en orge est toujours tournée vers l’exportation.
Le manque de pluies aux États-Unis et en Russie reste d’actualité, alors que la France bénéficie de conditions climatiques satisfaisantes. Dans l’Hexagone, l’activité en blé et en orge est toujours tournée vers l’exportation.
Période du 10 au 17 novembre. Les cours sur le marché physique des céréales restent soutenus par la demande mondiale et par des conditions climatiques toujours préoccupantes dans certaines zones de production du monde. Le manque de précipitations est toujours d’actualité sur une bonne partie du continent américain et en Russie, pénalisant les cultures de céréales d’hiver. Selon les autorités russes, les surfaces de production d’hiver devraient toutefois atteindre 19,1 Mha, contre 18,1 Mha l’an dernier. Aux États-Unis, les cours du blé et du maïs sont dopés par la demande mondiale, les origines états-uniennes s’exportant bien actuellement. Notons que le ministère de l’Agriculture chinois a publié des chiffres attestant de la progression de la taille du cheptel porcin d’environ 27 % en octobre par rapport à l’an passé. La Chine, qui est le premier producteur mondial de porcs, pourrait doubler ses importations de maïs pour les nourrir, selon certains analystes. Une demande qui devrait notamment bénéficier aux volumes états-uniens.
En France, l’activité en blé et en orge est toujours tournée vers l’exportation, en particulier au départ des ports de la moitié nord de l’Hexagone et de la façade atlantique. Les industriels de la nutrition animale achètent quelques volumes de céréales mais les prix, jugés élevés par les acheteurs, limitent les transactions. La meunerie n’est pas aux achats, bien couverte pour les mois à venir. Une certaine rétention à la production et les prix fermes n’aident pas non plus les échanges.
Côté offre française, au 1er novembre, Agreste estime la production 2020-2021 de blé tendre à 29,1 Mt (vs 29,2 Mt en octobre), soit un retrait de 26,4 % sur un an et de 18,5 % par rapport à la moyenne quinquennale. En orge, la récolte est annoncée stable à 10,5 Mt. Concernant le maïs, la France devrait engranger 13,5 Mt, soit une progression de près de 6 % par rapport à 2019.
Bonnes conditions de culture en France
Dans l’Hexagone, au 9 novembre, les semis de blé tendre évoluaient de 76 à 88 % (70 % en 2019). Le stade « levée » s’affichait de 48 à 66 % (49 % en 2019). En blé dur, les semis étaient effectués à 53 % (20 % en 2019). Les conditions de culture « bonnes et très bonnes » de l’orge d’hiver reculaient de 95 à 94 % (85 % en 2019), avec des semis passant de 87 à 94 % (83 % en 2019). Le stade « levée » progressait de 62 à 81 % (65 % en 2019). Les conditions de culture « bonnes et très bonnes » du maïs grain étaient stables à 58 % (57 % en 2019) et la récolte était réalisée à 98 % (83 % en 2019).