Les basses températures inquiètent les opérateurs
Les cotations du colza européen ont grimpé de quelques euros d’une semaine sur l’autre, conséquence des mauvaises conditions climatiques en France et en Europe.
Semaine du 18 au 25 avril. Les prix du colza sur Euronext et les places hexagonales ont gagné du terrain, soutenus notamment par les préoccupations liées au climat dans plusieurs pays européens. L’observatoire des cultures européennes, Mars, projette les rendements de colza pour la campagne 2017-2018 dans l’Union européenne à 3,27 t/ha (tonnes par hectare) en avril, contre 3,29 t/ha le mois dernier. Le rapport indique que le froid pourrait empirer les choses dans plusieurs pays, dont la France, l’Allemagne, la Roumanie ou encore la Hongrie. Mais pour le moment, le rapport maintient les rendements 2017 à 3,43 t/ha entre mars et avril dans l’Hexagone.
Toujours en France, les échanges sont au point mort, les opérateurs attendant d’en savoir plus sur l’importance des dégâts causés par le froid et la sécheresse. Terres Inovia signale que des fleurs ont avorté dans certains bassins de production nationaux. Ces derniers jours, les prix du soja américain sur Chicago ont grimpé, participant au contexte haussier, conséquence de la bonne tenue des ventes américaines, d’agriculteurs brésiliens peu présents et de la baisse du dollar face à l’euro. Un élément potentiellement baissier est à signaler : les semis sont en avance par rapport à d’habitude aux États-Unis, achevés à 6 % en semaine 16 selon le département américain à l’agriculture (USDA), contre 3 % en moyenne sur les cinq dernières années à la même époque.
Les cours de l’huile de palme sur Kuala Lumpur observent également une tendance haussière en début de semaine 17, grâce à un retour de la demande mondiale sur le rapproché. Dernier élément haussier : la fermeté des prix du canola sur Winnipeg. Des chutes de neige ont eu lieu le week-end de la semaine 16 au Canada et devraient se poursuivre en semaine 17, empêchant le canola, datant de la précédente campagne, d’être récolté, et retardant les semis de la prochaine ! Ajoutons à cela les faibles stocks canadiens.
Toutefois, StatCan s’attend à une hausse des surfaces entre 2016-2017 et 2017-2018 de 9,9 %, à 9,06 millions d’hectares. En tournesol, c’est le calme plat. Les semis seraient terminés en France, et dans des conditions plutôt bonnes dans l’ensemble, rapportent des opérateurs.
Petite fermeté en féveroles
Du côté des pois et des féveroles, le marché est totalement à l’arrêt. Les cotations sont globalement stables mis à part une petite hausse en féveroles en portuaire, du fait de l’offre hexagonale restreinte.