L’élaboré rattrape les résultats du groupe LDC
Si LDC pâtit du manque de promotions des volailles entières et découpes crues, le groupe prospère du côté des élaborés de volailles et des produits traiteur.
L’encadrement des promotions, conjugué à une saison estivale médiocre, a fait perdre à LDC la vente de 5 000 tonnes de volailles entières et de découpes entre mars et août 2019. C’est une des causes avancées par le groupe pour expliquer le recul de 1,2 % du chiffre d’affaires de son pôle volaille France par rapport à la même période en 2018. D’autres causes, mentionnées par Denis Lambert, président du directoire, à l’occasion de la présentation des résultats semestriels, sont « la baisse de la consommation » et « la forte mutation de la grande distribution », illustrée par la montée des distributeurs indépendants et du hard-discount. Les produits crus à marque – Loué, Le Gaulois, Maître Coq – pâtissent de moins de promotions, Loué en premier lieu, qui perd 0,4 point de parts de marché.
Acquisition du fabricant hongrois de panés Marnevall
En revanche, Le Gaulois gagne 0,4 point. « La bonne performance de la marque Le Gaulois s’explique notamment par les élaborés », pointe Denis Lambert. Dans leur ensemble, les élaborés de volaille de LDC ont gagné 0,8 point au cours du semestre. Le pôle volaille France renforce aussi sa présence sur les rayons dynamiques de la boucherie traditionnelle, de la rôtisserie, des rayons traiteur et charcuterie en libre-service, le drive et les surgelés, ainsi que dans la restauration. Denis Lambert a mentionné plusieurs opérations qui vont renforcer la transformation de volailles : la production d’élaborés crus sur le site de Luché Tradition Volailles, repris au groupe Casino en 2021 (l’activité historique étant maintenue d’ici là) ; l’acquisition, en Hongrie, du fabricant de panés Marnevall (20 millions d’euros de chiffre d’affaires), à destination du marché local.
Depuis plusieurs années, nous travaillons sur le fond de rayon
Les marques traiteur Marie et Traditions d’Asie ne sont pas affectées par la baisse des promotions du fait de leur faible recours à la promotion. « Depuis plusieurs années, nous travaillons sur le fond de rayon », s’est félicité Denis Lambert. Les ventes ont particulièrement progressé pour le snacking (+14 %), les plats cuisinés (+8,6 %), les crêpes et galettes (+9,2 %). Un succès attribué aux recettes naturelles et équilibrées.