Oléoprotéagineux
Légère hausse des cours du colza
La baisse de l’euro face au dollar redonne de l’attractivité à la graine de colza européenne, sachant que les surfaces européennes et françaises sont en baisse.
La baisse de l’euro face au dollar redonne de l’attractivité à la graine de colza européenne, sachant que les surfaces européennes et françaises sont en baisse.
Période du 19 au 26 mars. Les cours de la graine de colza sur Euronext et les places physiques hexagonales ont légèrement progressé sur les sept derniers jours, essentiellement du fait du repli de l’euro face au dollar, boostant la compétitivité des marchandises françaises et de l’UE sur la scène internationale. L’effritement de la monnaie communautaire par rapport au billet vert s’explique par les inquiétudes au sujet de l’économie européenne : le Brexit, mais aussi et surtout de la baisse importante de l’indice des directeurs d’achat (PMI) allemand. Autre élément haussier, le retrait des surfaces européennes et hexagonales. L’institut technique Terres Inovia rapporte dans une note du 18 mars s’attendre à une baisse des surfaces de colza dans les zones nord et est de la France de 27 % entre 2018 et 2019, pour tomber à 450 000-500 000 hectares. Néanmoins, l’activité sur les places françaises n’est pas exceptionnelle, les triturateurs se couvrant au coup par coup. FranceAgriMer estime au 22 mars la trituration nationale 2018-2019 à 4,05 Mt, contre 4,27 Mt en octobre 2018.
Au niveau international, signalons la forte baisse du canola canadien coté sur le marché à terme ICE, freinant la hausse de ceux du colza sur Euronext. Le Conseil canadien du canola indiquait en fin de semaine 12 que les Chinois ont totalement stoppé les achats de graines oléagineuses canadiennes, et que cette situation pourrait durer, alors que 40 % des exportations de graines, d’huile et de tourteaux de canola canadiens vont vers la Chine ! En soja, le marché est toujours dans l’attente d’avancée dans les discussions entre les États-Unis et la Chine. Les inondations frappant les États-Unis pourraient engendrer une baisse des semis de maïs au profit du soja. Cela n’a pas empêché l’analyste Farm Futures d’estimer que les agriculteurs états-uniens devraient semer 34,76 millions d'hectares en 2019, en repli de 3,7 % par rapport à 2018. Le rapport de l’USDA ce vendredi 30 mars sur les semis aux États-Unis devrait permettre de confirmer ou d’infirmer cette information.
La hausse de la prime oléique continue
En tournesol, les cotations de la graine standard française sont stables, alors que la prime oléique continue de renchérir. Ceci en raison d’une offre qui s’épuise, alors que la demande est toujours là. FranceAgriMer estime au 22 mars la trituration hexagonale à 1,320 Mt pour la campagne 2018-2019, contre 1,250 Mt en 2017-2018. Du côté des tourteaux, les cours du soja sont en progression, en raison notamment d’une certaine demande des fabricants d’aliments bretons sur le rapproché.