Légère fermeté en colza, soutenue par le soja américain

Période du 28 novembre au 5 décembre. Les cours du colza ont été orientés en légère hausse d’une semaine sur l’autre, soutenus par la progression de ceux de la graine de soja américaine sur Chicago essentiellement. Le marché s’inquiète du déficit hydrique en Amérique du Sud, spécialement en Argentine. Des pluies survenues durant le week-end de la semaine 48 sur le pays se sont avérées insuffisantes dans un certain nombre de secteurs. D’autres sont attendues durant la semaine 49, mais là aussi, des analystes signalent qu’elles pourraient ne pas combler les besoins des plantes. Le marché craint les effets néfastes du phénomène La Niña sur les cultures en Amérique du Sud, et les opérateurs ont procédé à des achats techniques sur Chicago, afin de se protéger contre de nouvelles hausses de prix. Autre élément haussier : la bonne demande mondiale pour des origines états-uniennes. Illustration de ce fait : le département américain à l’Agriculture (USDA) estime les chargements américains à l’export en soja à un peu plus de 1,8 million de tonnes (Mt) en semaine 48, des chiffres supérieurs aux attentes du marché.
Concernant le pétrole, les pays de l’Opep ont prolongé l’accord sur la limitation de la production mondiale jusqu’à la fin 2018. Néanmoins, les cours mondiaux de l’or noir ont reculé entre les semaines 48 et 49, en raison de la hausse du nombre de puits en activité aux États-Unis.
Huile : moindre attractivité des origines malaisiennes
Autre élément potentiellement baissier à court terme pour la graine de colza européenne, la récente baisse des prix de l’huile de palme à Kuala Lumpur. Le marché s’attend à un relèvement des stocks et de la production en Asie du Sud-Est, notamment en raison du haut niveau du ringgit par rapport au dollar, qui pénalise l’attractivité des origines malaisiennes. Concernant le marché français du colza, l’activité est réduite. Les vendeurs préparent leurs assemblées générales, et espèrent une remontée des prix pour se positionner. En tournesol, la concurrence mer Noire empêche les cours de la graine française de grimper. Les transactions ne sont guère foisonnantes.
Contexte toujours baissier en protéagineux
Du côté des pois et des féveroles, peu d’évolution sont à rapporter au niveau des prix. La tendance de fond reste baissière, avec les difficultés d’exporter sur l’Inde (pois jaune) et la faiblesse de la demande des fabricants d’aliments hexagonaux (pois, féveroles).