Céréales
Léger recul du blé tendre malgré le déficit hydrique
Alors que le déconfinement commence à doper certains cours de matières premières, le manque de demande intérieure et mondiale en nouvelle récolte plombe ceux du blé tendre.
Alors que le déconfinement commence à doper certains cours de matières premières, le manque de demande intérieure et mondiale en nouvelle récolte plombe ceux du blé tendre.
Période du 12 au 19 mai. Les cours du blé tendre ont observé un léger recul sur la semaine, en ancienne récolte comme en nouvelle, et ce, alors que les conditions climatiques ne sont pas les meilleures pour les parcelles hexagonales. C’est la faiblesse de la demande intérieure et surtout mondiale pour la prochaine campagne de commercialisation du blé tendre qui explique ce retrait des cours, également observé outre-Atlantique.
Dans son rapport hebdomadaire Céré’Obs arrêté au 11 mai, FranceAgriMer fait état de conditions de cultures bonnes à très bonnes en blé et orge d’hiver s’élevant respectivement à 55 % et 51 %, tous deux en recul de 2 % par rapport à la semaine passée (contre 79 % et 75 % à même époque en 2019). En orge de printemps, les conditions bonnes à très bonnes reculent également à 62 %, en baisse de 2 points. Par ailleurs, la Commission européenne (Mars) a estimé les rendements de la prochaine récolte céréalière, respectivement à 5,72 t/ha en blé tendre (8,87 t/ha le mois dernier, -4,7 % vs 2019) et à 5,63 t/ha en orges d’hiver, contre 5,92 t/ha le mois dernier. Sur la zone mer Noire, Rusagrotrans a abaissé sa prévision de production de céréales russes de 3,1 Mt à 124 Mt (126,5 Mt, selon Sovecon), dont 77 Mt de blé (81,2 Mt pour Sovecon), 19,2 Mt en orge et 13,8 Mt de maïs.
En maïs, les cours ont également connu une légère baisse alors que le contrat sur le marché à terme de Chicago semblait reprendre des couleurs en accompagnant la hausse du pétrole aux États-Unis où la céréale est massivement transformée pour la production d’éthanol. Selon FranceAgriMer, près de 90 % des surfaces étaient plantées au 11 mai.
Hausse de l’orge de nouveau demandé à l’exportation
Les cours de l’orge fourragère ancienne récolte ont affiché une nette progression après une longue période de désintérêt du marché mondial pour les volumes français. Il semble bien que la demande chinoise explique cette envolée, et ce, d’autant plus qu’un nouveau conflit commercial semble s’ouvrir entre la Chine et l’Australie. Pékin a annoncé le 18 mai sa volonté de prélever 80,5 % de droits de douane punitifs sur l’orge australienne, cette mesure faisant suite à la suspension des importations de bœuf australien, ravivant ainsi les tensions avec Canberra, selon l’Agence France Presse. Une taxe « antidumping » de 73,6 % et un droit « anti-subvention » de 6,9 % sur les importations d’orge australienne sont ainsi entrés en vigueur mardi pour une durée de cinq ans, a précisé le ministère dans un communiqué.