Le sucre recule, le café broie du noir, le cacao reste stable

Les prix du sucre ont nettement reculé sur la semaine après le bond de la semaine précédente. Lundi, les cours ont souffert de la faiblesse de ceux du pétrole. À moyen terme, le marché du sucre devrait garder les yeux rivés sur celui de l’or noir. Au Brésil, premier producteur mondial, la canne à sucre est utilisée aussi bien pour produire du sucre que de l’éthanol. Une hausse des prix du baril conduit donc à une hausse de la demande d’éthanol et à une baisse de l’offre de sucre.
Même s’il s’est ressaisi en fin de semaine, l’arabica échangé à Londres a dégringolé au mois de février (environ -8,5 %) pour atteindre un plus bas en plus de cinq mois mardi à 96,35 cents. La livre d’arabica n’était pas resté aussi longtemps sous le seuil d’un dollar la livre depuis douze ans et demi. Malgré la faiblesse des prix, l’offre ne recule pas pour l’instant, mais les fermiers pourraient privilégier peu à peu d’autres produits face à un café de moins en moins rentable pour eux. Lors de la présentation de ses résultats, le géant singapourien du négoce agricole, Olam, s’est également montré pessimiste sur les perspectives du marché au premier semestre. S’il y a des surprises météo qui détruisent les récoltes, les prix pourraient remonter.
Les prix du cacao ont évolué sans direction forte sur la semaine. La récolte principale est presque achevée et celle de mi-saison ne commencera que dans un mois. Le marché marque par conséquent un temps d’arrêt entre ces deux récoltes annuelles, en l’absence d’information forte.