Le secteur alimentaire coréen affiche ses ambitions
Pour la première fois, un pavillon national coréen exposait cette année au Sirha. L’objectif : séduire les restaurateurs français.
Représentés pour la première fois sous un pavillon national, importateurs et distributeurs de produits coréens n’entendaient pas faire de la figuration au Sirha de Lyon. « La croissance des ventes en Europe est certes portée par les ouvertures de restaurants spécialisés. Mais nous croyons qu’un certain nombre de spécialités coréennes peuvent très bien apporter l’innovation et l’originalité dont les chefs français sont à la recherche », explique Haeji Yun, chef de projet au bureau de promotion des produits alimentaires coréens (aT), dont le siège européen est à Paris. Le stand coréen a tenté de convaincre les visiteurs en multipliant dégustations et démonstrations culinaires, associant quelques produits emblématiques du pays comme le kimchi (chou fermenté et épicé), l’ail noir, les sels naturels parfumés, la pâte de piment (gochujang), les alcools de riz, etc.
Jadis confinés aux circuits spécialisés, les produits coréens sont commercialisés de plus en plus largement à l’initiative de distributeurs comme Belaus SARL, Daesang Europe, Corea Intertrade, Panasia De Handels ou par le Français Chemouni & Chemouni. « Le distributeur K-Mart a ainsi ouvert trois épiceries à Paris, et Carrefour, Intermarché et Monoprix ont référencé ces dernières années sauces, nouilles udon ou kimchi », précise Haeji Yun. Les exportations agroalimentaires du pays vers l’Europe sont passées en une décennie de 260 millions de dollars (226 millions d’euros) à 585 millions de dollars (509 millions d’euros) et vers la France de 16 millions de dollars (14 millions d’euros) à 79 millions de dollars (69 millions d’euros).