Le retrait des prix des huiles se poursuit

Semaine du 21 au 28 novembre. Les cours du colza ont poursuivi leur mouvement de repli tout au long de la semaine 47 et en ce début de semaine 48, suivant le retrait de ceux de l’huile de palme cotée à Kuala Lumpur. Le doublement des taxes sur les importations d’huiles végétales mis en place par le gouvernement indien le 17 novembre pèse encore sur les marchés. Les cotations de l’huile de colza sur Rotterdam ont naturellement été entraînées à la baisse par l’huile de palme malaisienne.
La hausse de l’euro face au dollar est venue renforcer la tendance baissière actuelle. En soja, les cours sur Chicago ont connu une petite note de fermeté entre les 20 et 27 novembre. La bonne dynamique de la demande chinoise a constitué le principal élément haussier. Néanmoins, en fin de semaine 47, les cotations évoluaient dans le rouge, en raison d’un climat qui devrait s’améliorer en Argentine durant la semaine 48 (de nouvelles précipitations sont attendues).
Hausse des stocks de soja
Autre élément baissier, la hausse des stocks planétaires de soja estimée par le CIC, passant de 39 millions de tonnes (Mt) à 41 Mt entre octobre et novembre. En matière d’activité, les échanges sur les places françaises se sont quelque peu essoufflés concernant la graine de colza, les organismes stockeurs étant occupés par la préparation de leurs assemblées générales.
Du côté des fondamentaux, l’observatoire des cultures européennes, Mars, a reconduit ses estimations de rendements 2017 de colza au niveau de l’Union européenne et en France entre octobre et novembre, à respectivement 3,25 t/ha et 3,65 t/ha. En tournesol, peu de changements sont à rapporter en termes de cotations, faute d’élément nouveau. Comme pour le colza, l’activité est à l’arrêt. Mars estime toujours les rendements 2017 européens et hexagonaux à respectivement 2,08 t/ha et 2,34 t/ha. Rappelons que les analystes français (Agreste, Terres Univia) sont plus optimistes concernant la coupe nationale, les estimant aux alentours de 2,8 t/ha.
Les décisions indiennes pèsent encore
Du côté des protéagineux, les cotations des pois et féveroles fourragères ont décroché sur le marché intérieur français, faute de demandes des fabricants d’aliments. Une baisse des prix est également observée au niveau portuaire, toujours en raison des récentes décisions indiennes, durcissant les conditions d’importations de légumineuses.