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Le Pic diversifie la choucroute

La choucroute, la famille Muller est tombée dedans il y a quasiment cinquante ans. Sous sa marque phare, Le Pic, elle a progressivement développé son offre pour passer de la choucroute crue à la choucroute cuisinée à 80 °C, emballée sous-vide, conditionnée en seaux operculables de 500 g, 3, 5, 10 et 15 kg, en poches de 250 à 900 g, en barquettes double portion…

Les quinze salariés permanents – le double en saison – de l’entreprise, située à Meistratzheim au sud de Strasbourg, traitent chaque année dans une unité de 3 000 m2 quelque 5 000 tonnes de choucroute de manière classique, satisfaisant au cahier des charges de l’indication géographique protégée (en attente d’un agrément de l’Union européenne), ou alors bio, casher, ou halal. « Nous pouvons répondre à tout type de demande », affirme Sébastien Muller, le président-directeur général.

Cet automne, Le Pic diversifie sa choucroute avec deux nouvelles recettes à 30 jours de date limite de consommation : en salade d’été avec carottes, raisins secs, pommes et épices ; en choucroute cuite Pasta Chouc’ avec spaetzles, lardons, fromage et crème. La PME étoffe sa gamme de légumes gourmands à l’alsacienne prêts à l’emploi avec des navets salés crus ou cuisinés au riesling et à la graisse d’oie, du chou rouge cru ou cuisiné aux lardons et aux pruneaux, des lentilles aux lardons et petits légumes, et enfin une potée de légumes.

L'entreprise produit elle-même près de 20 % des choux qu’elle transforme et assure le solde de ses besoins en se fournissant autant que faire se peut auprès de partenaires locaux. Avec ces nouveaux produits qui passent sans souci au micro-ondes dans leur emballage d’origine, Le Pic souhaite à la fois élargir les occasions de consommation et conforter un chiffre d’affaires qui s’est établi à 3,5 millions d’euros en 2016.

Deux marques

L’entreprise s’appuie sur une clientèle historique de grossistes et d’industriels de l’agroalimentaire à qui elle dédie sa marque Frank, devenue sa propriété en 2012. Elle veut à présent renforcer sa présence sous marque Le Pic au rayon libre-service en grande distribution où elle a fait ses premiers pas en 2008. La nouvelle gamme, pensée dans des portions de 500 g ou de 1 kg aptes à nourrir de deux à trois personnes, est référencée dans deux premières enseignes.

Faire adhérer le public avec des recettes originales

« La choucroute apparaît encore trop souvent comme un produit traditionnel et vieillot. Il faut dynamiser son image », lance Sébastien Muller. C’est pourquoi Le Pic a ouvert une maison de la choucroute sur son site de transformation. Une petite salle de projection et de dégustation et une boutique montrent le savoir-faire de la filière. Sébastien Muller en est convaincu : « il faut expliquer la choucroute pour mieux la valoriser. On ne peut que faire adhérer le public en lui proposant des recettes originales ! »

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