Des enseignements et des propositions
Le PDG de Lactalis s’explique devant les députés de la commission d’enquête
Emmanuel Besnier, PDG de Lactalis, est auditionné ce matin par la Commission d’enquête parlementaire. A cette occasion, il a renouvelé ses excuses aux familles des victimes et évoqué la discrétion qui lui est reprochée. « Certains veulent transformer cette discrétion en opacité c’est une grave erreur. Je reconnais que cette discrétion fait que nous sommes mal connus. Heureusement, le groupe est bien différent de l’image que certains veulent bien lui donner », a-t-il déclaré. Il a confié que le groupe avait « failli à (sa) mission qui est de garantir la mise sur le marché de produits sains », tout en assurant que « c’est un accident, donc il n’y a pas de responsabilités de personnes à l’intérieur de l’usine ». Emmanuel Besnier a également évoqué les mesures mises en place par le groupe pour renforcer notamment ses contrôles et permettre à la tour n°2 une reprise de son activité. « Nous avons relevé nos exigences en termes sanitaire et de contrôle. Nous avons renforcé notre plan d’analyse et avons recours à plusieurs laboratoires d’analyses. Tout ça est suivi par l’administration et nous permet de faire des tests sur la poudre adulte », a-t-il indiqué. Le PDG de Lactalis a formulé quelques propositions de mesures à prendre pour éviter ce type de crise à l’avenir : « travailler avec la distribution sur l’évolution voire à terme le remplacement du gencod par un système permettant une meilleure identification des lots », la mise en place « d’une plateforme unique et officielle récapitulant les différents retraits-rappels », « abaisser le seuil d’alerte pour les poudres 1er âge aujourd’hui fixés à 8 malades sur une même semaine », enfin généraliser l’utilisation de deux laboratoires différents d’analyses au lait infantile.
Pour suivre en direct l'audition : ici