Production
Le lapin, toujours sur le déclin
Le début de l’année s’inscrit dans la continuité pour les professionnels cunicoles français, la baisse de la consommation comme de la production se poursuivant.
Le début de l’année s’inscrit dans la continuité pour les professionnels cunicoles français, la baisse de la consommation comme de la production se poursuivant.
Alors qu’approche le traditionnel ralentissement saisonnier du commerce, l’heure est au bilan pour la filière cunicole française. Et celui-ci est morose ; la majorité des indicateurs sont au rouge, à commencer par la consommation. Selon FranceAgriMer-Kantar Worldpanel, les achats des ménages ont reculé de 12,1 % en cumul annuel au 15 avril 2018 par rapport à la même période un an plus tôt, dont - 14,2 % pour le lapin entier et -10,5 % pour le lapin en morceaux. La filière n’a pas trouvé de salut à l’export, avec des envois en baisse de 25,3 % sur janvier et février par rapport à 2017, selon l’Institut technique de l’aviculture (Itavi). Seule éclaircie, une hausse de 24,4 % des prix des marchandises exportées, qui permet à la France de limiter ses pertes.
Dix-sept ans de repli de la production
La production continue quant à elle de décliner. Au premier trimestre, les inséminations artificielles ont reculé de 8 % à 935 000 femelles seulement, d’après l’Itavi, tandis que le nombre de lapins abattus s’est affaissé de 6,8 % en deux mois. Des volumes plus limités qui n’en demeurent pas moins largement suffisants pour répondre à tous les besoins.
Cela fait près de 20 ans que le ralentissement de la demande est plus rapide que celui de l’offre. La production française a chuté, selon l’Itavi, de 42,1 % entre 2000 et 2017, passant de 86 400 à 50 000 tonnes équivalent carcasse (téc), quand la consommation s’est effondrée de 48,5 % à 46 000 téc. La consommation par habitant a reculé de 53,4 % et n’atteint plus que 690 g contre 1,48 kg 17 ans plus tôt.