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Le gouvernement tente d’infléchir le ton des négociations commerciales

À quelques semaines de la fin des négociations commerciales, le gouvernement dénonce le comportement de certaines enseignes ne jouant pas le jeu de la loi Egalim.

Julien Denormandie, ministre de l'Agriculture et Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l'industrie, le 29 janvier lors du comité de suivi des relations commerciales. © agriculture.gouv.fr
Julien Denormandie, ministre de l'Agriculture et Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l'industrie, le 29 janvier lors du comité de suivi des relations commerciales.
© agriculture.gouv.fr

Par la voix du Journal du dimanche, Julien Denormandie avait prévenu le 24 janvier qu’il donnait quinze jours aux distributeurs pour se conformer à l’esprit de la loi Egalim, estimant que certaines enseignes ne jouaient pas le jeu. La veille du comité de suivi des relations commerciales qui s’est tenu le 29 janvier dernier, son cabinet ainsi que celui d’Agnès Pannier-Runacher faisaient aussi montre d’une certaine fermeté devant la presse. « On ne peut pas demander aux agriculteurs de supporter la crise », prévenait le cabinet du ministre de l’Agriculture, pointant des inquiétudes sur les filières animales (lait, œuf et viande), confrontées à la hausse des coûts de production et une hétérogénéité selon les enseignes. Du côté de la filière œuf, Yves-Marie Beaudet, administrateur de l’UGPVB et producteur d’œufs, a par exemple confié aux Marchés qu’une revalorisation des prix de 1 centime par œuf serait nécessaire en GMS pour compenser l’envolée des cours de matières premières. Mais si E.Leclerc et Lidl sont prêts à un effort, selon lui, Carrefour et le groupe Casino demandaient même des baisses de prix, mi-janvier.

Une adresse pour signaler les prix trop bas

Le 29 janvier, en comité de suivi des négociations commerciales, constatant « la difficulté de prise en compte de l’augmentation des coûts de production dans un certain nombre de filières agricoles », Julien Denormandie et Agnès Pannier-Runacher ont annoncé un « renforcement des contrôles de la DGCCRF ». Le gouvernement a même lancé une adresse de signalement (signalement@agriculture.gouv.fr) pour que les producteurs remontent des prix en magasins paraissant trop bas ou des problèmes d’étiquetage.

Interrogé par nos confrères d’Agra Presse, Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), s’est défendu en affirmant : « Il y a une faible minorité de projets de contrats qui comportent des indicateurs. Ou alors il y a une liste d’indicateurs, mais aucune explication sur comment les utiliser. »

Un outil de transparence testé dans la filière lait

Si les propositions formulées par Serge Papin ne peuvent pas entrer en ligne de compte pour ces négociations 2021, le gouvernement a prévu le développement d’un outil de transparence à titre pilote sur les produits laitiers, pouvant être utilisé pour objectiver l’influence des tarifs pratiqués sur « la cour de ferme ».

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