Céréales
Le déficit hydrique en Europe du Nord dope les cours
Le manque de pluie vient s’ajouter à une bonne demande mondiale de blé et contribue à la hausse des céréales à paille. Les cultures de printemps suscitent le plus d’inquiétudes.
Le manque de pluie vient s’ajouter à une bonne demande mondiale de blé et contribue à la hausse des céréales à paille. Les cultures de printemps suscitent le plus d’inquiétudes.
Période du 14 au 21 avril. L’excès de pluie observé il y a encore quelques semaines a cédé la place au déficit hydrique qui vient à son tour perturber le bon développement des cultures sur le sol hexagonal, et plus globalement sur l’ensemble de la zone du nord de l’Europe, l’Italie et l’Espagne étant épargnées jusqu’ici. Au regard du dernier bulletin Céré’Obs de FranceAgriMer, ce sont surtout les cultures de printemps, orge en tête, qui suscitent le plus d’inquiétudes. Dans son rapport, l’organisme public fait part des conditions de culture bonnes à très bonnes dégradées en blé tendre, en orge d’hiver et, plus encore, en orge de printemps, passant respectivement de 62 % à 61 % (81 % en 2019), de 61 % à 60 % (77 % en 2019) et de 84 % à 78 % (89 % en 2019), au 13 avril. En revanche, les conditions de culture bonnes à très bonnes du blé dur sont stables à 63 % (73 % en 2019). Par ailleurs, les semis du maïs ont progressé de 4 % à 25 % (25 % en 2019). Aux États-Unis, les cours du blé ont aussi affiché une progression en début de semaine compte tenu de dégâts de gel survenus dans certaines régions. Seul le blé progressait hier, dans le sillage de toutes les autres places, avec des craintes sur le tarissement des disponibilités mer Noire et du déficit hydrique en Europe. Ainsi, le crop rating du département de l’Agriculture états-uniens a rabaissé ses notations de l’état des cultures bonnes à excellentes de blé outre-Atlantique, à 57 % contre 62 % la semaine passée. Chez les grands pays producteurs de la zone mer Noire, les producteurs attendaient des pluies pour soulager les cultures ce week-end, elles aussi en manque d’eau depuis des semaines. Et malgré les annonces, elles se sont avérées très insuffisantes au regard des besoins des parcelles. Un élément qui pourrait doper les cours dans les jours à venir.
Dans ce contexte, les cours du blé tendre français ont progressé sur Euronext comme sur le marché physique français. Le marché de l’orge fourragère a suivi le même mouvement en sympathie, mais dans une moindre mesure. En maïs en revanche, les cours ont peu évolué, gagnant 1 euro la tonne en Fob Rhin sur la semaine.
Activité limitée à l’exportation
Les échanges restent très limités vers l’industrie alimentaire française cette semaine compte tenu d’une demande affectée par le confinement et les incertitudes concernant sa sortie progressive. L’exportation est en revanche très active en blé notamment. On notera l’achat égyptien de 180 000 tonnes de blé français. En orge, en revanche, la demande est plus limitée.