Cotation
Le cours du porc français baisse mais reste supérieur à celui de ses concurrents
La cotation du porc poursuit sa baisse. Des cours élevés avaient renforcé les importations en début d’année.
La cotation du porc poursuit sa baisse. Des cours élevés avaient renforcé les importations en début d’année.
Nouvelle baisse du cours du porc 56 TMP en semaine 16. La cotation a perdu 1,7 centime lundi 17 et 5 centimes jeudi 20 avril.
Cette dernière baisse est la plus forte permise par les règles du marché. Il est désormais à 2,302 €/kg. Le contexte tend à se pérenniser au fil des semaines. On observe « peu d’empressement des abattoirs à couvrir leurs besoins, en particulier après le férié de Pâques qui débute une série de 5 semaines d’activité réduite avec les fériés du mois de mai qui se profilent », a indiqué le Marché du porc breton. Autre signe du manque d’engouement à l’aval, la baisse du poids moyen est plus mesurée (-150 grammes).
Un cours toujours supérieur à celui de ses concurrents
Malgré la baisse du cours français du porc, il reste au-dessus de celui de ses voisins. Le cours allemand a été reconduit à 2,27 €. Le danois a progressé pour atteindre 1,81 €. Au niveau de l’Union européenne, le cours du porc tend à se stabiliser. En semaine 15, il était de 241,88 €/ 100 kg, soit une faible hausse (0,1 %) par rapport à la semaine précédente. Pour autant, le cours du porc UE reste largement supérieur à ceux de ses concurrents, même s’ils se raffermissent au fil des semaines. C'est le cas pour le Brésil. En revanche, il recul aux Etats-Unis. En semaine 15, toujours, le cours du porc était de 140,97 €/ 100 kg.
Des importations en hausse depuis janvier
Mi-avril, la Fédération nationale porcine (FNP) a alerté sur une hausse des importations de viande de porc depuis plusieurs pays communautaires (Espagne, Allemagne, Danemark) de 7 % en un an sur les mois de janvier et de février. En provenance de ces pays, les importations ont atteint 29 000 tonnes d’après les chiffres de FranceAgriMer repris par la FNP. Dans un entretien à Agra Presse, le directeur de la FNP, Éric Thébault, indique que « certains salaisonniers – dont beaucoup sont dans une situation extrêmement tendue – se tournent vers l’import à des prix défiant toute concurrence », alors que « la politique gouvernementale [de la France] soutient une demande tournée vers des prix bas ».