Le confiseur Saudial change de mains et se met au bio
À Cournon-d’Auvergne, la maison Saudial a été reprise par Rozenn et Aurélien André. Le couple vient de se lancer dans le bio et les colorants naturels.

Chouchous, pralines, sucettes, tortillons, dragées… Depuis 1989, la maison Saudial à Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme) est spécialisée dans la confiserie artisanale. En juillet 2018, l’entreprise a été reprise par Rozenn et Aurélien André, un couple clermontois. « On a eu un coup de cœur pour le produit, tout le monde a envie de fabriquer des bonbons, reconnaît Rozenn André, il y avait du potentiel, le cédant avait laissé l’activité ronronner, c’était une belle endormie. »
Le réveil a sonné pour la confiserie. Les époux André espèrent lancer une gamme bio dès 2019 et travaillent sur les colorants naturels. « C’est un enjeu, car la réglementation va vraisemblablement évoluer. Il faut trouver des couleurs vives qui tiennent à la cuisson, notamment pour remplacer le E129 qui donne le rouge des pralines », indique la dirigeante. D'ici deux à trois ans, les nouveaux gérants envisagent d’augmenter de 50 % la production de 100 tonnes par an en passant d’une à deux équipes : un quatrième salarié a été recruté, ainsi qu’un apprenti confiseur et une personne en contrat professionnel pour le développement commercial. À terme, Saudial devrait aussi diversifier sa production : « on a le matériel pour fabriquer du sucre cuit, des pâtes de fruits, du nougat… mais pour le moment, on ne veut pas s’éparpiller. Il faut se recentrer sur ce qui marche et fidéliser la clientèle ».
La maison Saudial fournit les particuliers, les grossistes, les industriels de l’agroalimentaire et la grande distribution.