Viande
Le confinement bouleverse le marché du porc
Si le confinement a perturbé l’orientation du cours du porc ces dernières semaines, les prix devraient se maintenir à un haut niveau à moyen terme. Décryptage.
Si le confinement a perturbé l’orientation du cours du porc ces dernières semaines, les prix devraient se maintenir à un haut niveau à moyen terme. Décryptage.
Ces dernières semaines ont été marquées par un marché rempli d’incertitudes, quant aux mesures de confinement prises dans plusieurs pays européens. Un contexte inédit qui a provoqué une consommation alimentaire imprévisible et la fermeture de certains débouchés. Depuis le début du confinement, le cours du porc français oscille entre baisse et stabilité. Plusieurs tendances ont été observées selon les abattoirs et leurs débouchés. Les besoins varient entre ceux positionnés sur le marché intérieur et ceux travaillant aussi à l’export. Si la demande hexagonale des pièces destinées à la RHD s’est effondrée avec la fermeture de certains marchés forains, des collectivités et de la restauration commerciale, les ventes des produits porcins comme le jambon ont quant à elles explosé en distribution. La consommation de porc, viande économique, pourrait se maintenir en cette période de confinement. Par ailleurs, le marché de l’export semble retrouver un peu de couleur, avec le récent retour aux achats des chinois, sortant de leur torpeur après le pic de l’épidémie en Chine.
Vers des prix toujours élevés en 2020
À moyen terme, le prix du porc en France comme ailleurs en Europe devrait se maintenir à un haut niveau. D’une part, l’offre se montre stable, voire légèrement haussière, avec un poids moyen qui tend à s’alourdir. En parallèle, la demande devrait rester dynamique malgré les perturbations liées au Covid-19, car le marché asiatique, touché par la peste porcine africaine (PPA), demeure fortement déficitaire. Le géant chinois continuera à importer massivement, en faisant jouer la concurrence entre l’UE, les États-Unis et le Brésil. Reste que la propagation de la PPA en Europe (à 10 km de l’Allemagne) pourrait limiter les envois de l’UE vers ces destinations.