Le café à la peine dans l’attente de bonnes récoltes

Mardi, la tonne de robusta a atteint 1 676 $, son plus bas niveau depuis juin 2016, tandis que l’arabica est resté stable. Les prix des deux cafés sont sous pression dans l’attente de bonnes récoltes chez leurs plus grands producteurs, le Vietnam pour le robusta et le Brésil pour l’arabica. Le robusta souffre tout particulièrement car, outre la récolte vietnamienne, les productions en Ouganda et en Inde ont surpris par leur abondance. Les prix devraient cependant se reprendre à moyen terme, quand le marché se rendra compte que la récolte brésilienne de robusta va principalement rester dans le pays pour la consommation interne.
Le sucre a atteint mardi son plus bas niveau depuis un mois et demi, à 13,70 cents la livre de sucre brut à New York et à 361 $/t de sucre blanc à Londres. Si le contrat de mars, qui fait actuellement référence, est toujours sous pression, les contrats à plus long terme sont en meilleure forme. Cela pourrait suggérer que les marchés ont intégré que le Brésil allait se concentrer sur la production d’éthanol plutôt que sur le sucre après la récolte de canne de l’année prochaine. Le parlement brésilien a en effet adopté la loi RenovaBio, qui vise à privilégier l’utilisation de carburants biologiques.
Les cours du cacao sont restés bas la semaine dernière. Alors que les prix ont chuté avec une récolte record en 2016-2017, les marchés s’inquiètent désormais de voir la récolte suivante, qui vient de commencer, atteindre des niveaux moindres mais très fournis, qui ne permettraient pas au marché de se rééquilibrer. Par ailleurs, le fonds d’investissement d’Anthony Ward, dont l’influence sur les cours du cacao au début des années 2010 lui avait valu le surnom de « Chocfinger », a fermé. Les matières premières comme le cacao et le café ont été débordées par des investisseurs qui utilisent des logiciels algorithmiques, rendant le travail d’investisseurs se basant sur les fondamentaux plus difficile.