Le café et le sucre grimpent, le cacao fléchit

Les prix des cafés arabica et robusta ont été diversement orientés la semaine dernière. L’arabica a grimpé à son plus haut en un mois mercredi à New York, tandis que l’approche des fêtes du Nouvel an au Vietnam (début février) a pesé sur les cours du robusta. La semaine de célébrations incite les fermiers à vendre leur nouvelle récolte pour financer les festivités, estiment certains analystes. À l’inverse, l’arabica a profité de la vigueur du real. Le marché intérieur est dynamique et les exportateurs ne sont pas pressés de vendredi, ce qui limite les quantités disponibles sur le marché mondial et tire les prix vers le haut.
De leur côté, les cours du sucre ont bondi en début de semaine et ont monté plus modérément par la suite, atteignant un plus haut depuis un mois mercredi à New York et depuis un mois et demi le lendemain à Londres. Les dernières estimations de Bruxelles font état d’une production de l’Union européenne pour la saison 2018-2019 de 18,2 Mt, contre 21,35 Mt la saison précédente. Les champs de betteraves ont été affectés par les perturbations météo et le cours du sucre blanc a bondi, entraînant dans son sillage le sucre brut, extrait de la canne produite notamment au Brésil. En outre la météo dans le Centre-Sud n’a pas été particulièrement clémente et pourrait aujourd’hui affecter l’offre.
Les cours du cacao sont restés stables sces derniers jours. Les perspectives de production restent bonnes, et les ports exportateurs semblent avoir une offre disponible abondante. Pourtant, les prix restent sur une tendance haussière après leurs gains marqués du mois de décembre, en raison d’un marché toujours focalisé sur la météo. Alors que le climat est chaud et sec en Afrique de l’Ouest, certains acteurs du marché craignent de voir les plantations de cacaoyers affectées.